C’est une première qui consacre l’influence croissante de la République démocratique du Congo dans les instances financières régionales. Kinshasa présidera en 2026 le Comité de supervision des Banques de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (CSBAOC), une plateforme stratégique qui rassemble les régulateurs bancaires de la région pour coordonner les politiques de supervision et renforcer la stabilité financière. L’annonce a été faite à Washington, en marge des Assemblées annuelles du FMI et du Groupe de la Banque mondiale. Cette désignation marque une reconnaissance du rôle accru de la Banque centrale du Congo dans la régulation financière africaine, à un moment où la RDC cherche à consolider la crédibilité de son système bancaire. Pour le gouverneur André Wameso, cette présidence constitue une « responsabilité stratégique » pour faire entendre la voix congolaise dans les grandes décisions monétaires et financières régionales.
La République démocratique du Congo présidera en 2026 le Comité de supervision des Banques de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (CSBAOC), selon une annonce officielle de Banque centrale du Congo (BCC). Cette décision, perçue comme une marque de confiance envers le régulateur congolais, a été communiquée au gouverneur André Wameso lors d’une rencontre à Washington avec Marcel Ondele, Secrétaire général de Commission bancaire de l’Afrique centrale (COBAC) et Secrétaire permanent du CSBAOC.
L’échange s’est tenu en marge des Assemblées annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et du Groupe de la Banque mondiale. « Au cours de cet entretien, M. Ondele a félicité le Gouverneur pour sa nomination à la tête de la BCC et l’a informé que la Banque centrale du Congo assumera la présidence du CSBAOC pour l’exercice 2026 », a indiqué la Banque centrale dans un communiqué publié sur son compte X officiel.
Une reconnaissance régionale
Cette désignation intervient dans un contexte de montée en puissance de la RDC sur la scène financière africaine. Le CSBAOC, structure de coordination régionale, joue un rôle clé dans l’harmonisation des pratiques de supervision et la prévention des risques systémiques dans le secteur bancaire ouest et centre-africain.
La présidence congolaise sera notamment chargée d’animer les échanges techniques entre banques centrales, de coordonner les travaux de régulation et d’assurer un suivi renforcé de la stabilité du système bancaire dans une conjoncture économique internationale marquée par de fortes incertitudes.
Un rendez-vous stratégique à Abuja
Dans la perspective de cette prise de fonction, la BCC a été invitée à désigner ses délégués pour participer à la 23ᵉ Assemblée du CSBAOC prévue en novembre 2025 à Abuja, au Nigéria. Ce rendez-vous constituera une étape préparatoire pour la présidence congolaise, appelée à porter une voix forte au sein du comité.
En acceptant cette responsabilité, la RDC confirme son ambition de peser davantage dans les débats monétaires régionaux et de consolider la crédibilité de son système financier. Une étape qui, selon plusieurs experts, pourrait aussi contribuer à renforcer l’attractivité du pays auprès des investisseurs et partenaires internationaux.
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