À la tribune de l’Union interparlementaire (UIP), le président du Sénat de République démocratique du Congo (RDC), Jean-Michel Sama Lukonde, a livré un message clair devant les parlementaires venus de tous les continents pour la 151ᵉ Assemblée générale de l’organisation, ouverte le lundi 20 octobre 2025 à Genève. Il a appelé à une mobilisation internationale pour faire face à une crise humanitaire d’une ampleur inédite dans l’Est de son pays. Plus de 21 millions de Congolais ont aujourd’hui besoin d’aide d’urgence. Au-delà du constat, Kinshasa a défendu une vision proactive : promouvoir la paix, défendre l’intégrité territoriale et renforcer le respect des normes humanitaires. Une diplomatie parlementaire assumée qui entend faire de la voix de la RDC un levier de plaidoyer international.
Le plaidoyer de la République démocratique du Congo s’est fait entendre à Genève. Lundi 20 octobre 2025, le président du Sénat, Jean-Michel Sama Lukonde, a pris la parole à la 151ᵉ Assemblée générale de l’Union interparlementaire (UIP), placée sous le thème : « Veiller au respect des normes humanitaires et soutenir l’action humanitaire en période de crise ».
Cette rencontre, qui réunit jusqu’au 23 octobre les présidents de parlements et des centaines de parlementaires du monde entier, intervient dans un contexte marqué par une aggravation de la crise humanitaire dans l’Est de la RDC. « À l’heure actuelle, sur les 310 millions de personnes nécessitant une assistance humanitaire à l’échelle mondiale, environ 21,2 millions résident en République démocratique du Congo », a rappelé Sama Lukonde, soulignant l’urgence d’une mobilisation internationale accrue.
Le président du Sénat a détaillé les multiples initiatives diplomatiques et sécuritaires engagées par Kinshasa pour restaurer la paix dans les provinces meurtries. Les processus de Processus de Luanda, de Processus de Nairobi, ainsi que les discussions en cours à Washington et Doha, ont été évoqués comme des piliers d’une solution régionale à la crise. Il a par ailleurs rappelé la main tendue du président Félix Tshisekedi à son homologue Paul Kagame, un geste présenté comme une preuve d’engagement en faveur d’une paix durable, malgré les violations répétées de l’intégrité territoriale de la RDC par les forces rwandaises et leurs supplétifs de Alliance du Fleuve Congo – Mouvement du 23 Mars (AFC/M23).
« Le retour à la paix est la première réponse aux crises humanitaires », a insisté Sama Lukonde, soulignant que cette stabilité permettrait aux familles dispersées de se réunir et aux élus des zones occupées de retrouver leurs circonscriptions. Le président du Sénat a également mis en avant les engagements légaux pris par la RDC pour respecter les normes humanitaires internationales, dont la ratification des Conventions de Genève et la mise en place d’un fonds national de réparation pour les victimes de violences sexuelles en contexte de conflit.
Au-delà des constats, Kinshasa plaide pour une solidarité concrète. Le président de la Chambre haute a exhorté les parlementaires du monde à soutenir les efforts diplomatiques de son pays et à renforcer la coopération internationale face aux violations persistantes des droits humains dans l’Est.
La 151ᵉ Assemblée générale de l’UIP, qui se clôturera le 23 octobre, constitue ainsi une tribune stratégique pour la RDC, déterminée à faire entendre la voix de ses populations meurtries et à inscrire sa lutte pour la paix et la dignité humaine dans l’agenda international.
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