À Banjul, la douleur congolaise s’est invitée au cœur des débats africains. En marge de la 85ᵉ session de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, le ministre congolais des Droits humains, Me Samuel Mbemba Kabuya, a brisé le silence et les convenances diplomatiques. Images à l’appui, il a montré au monde la réalité nue des massacres qui ravagent l’Est de la République démocratique du Congo. Des cris d’effroi ont parcouru la salle tandis que défilaient les visages de victimes et les villages dévastés par des groupes armés soutenus par le régime rwandais. Dans ce side event sans artifice, le ministre a voulu faire parler les faits plutôt que les discours : « Les images doivent désormais remplacer les mots », a-t-il martelé. Un appel vibrant pour que l’Afrique cesse d’être spectatrice d’un drame qui dure depuis trop longtemps.
Le 22 octobre à Banjul, en marge de la 85ᵉ session de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, le ministre congolais des Droits humains, Me Samuel Mbemba Kabuya, a tenu un side event qui a profondément marqué les esprits.
Plutôt qu’un long discours, le ministre a choisi la force de l’image. Devant un public composé de diplomates, de juristes, de chercheurs et de représentants d’ONG, il a projeté des vidéos et des photographies inédites illustrant la tragédie que vivent les populations de l’Est de la République démocratique du Congo.
Des cris d’ahurissement et des sanglots ont traversé la salle à mesure que s’affichaient les preuves visuelles des atrocités commises : villages incendiés, familles déplacées, enfants mutilés. « Ces images sont celles que les médias ne montrent plus », a déclaré Me Mbemba Kabuya, avant d’ajouter : « Elles témoignent de l’ampleur du drame que subit mon peuple depuis plus de deux décennies, dans l’indifférence du monde. »
Le ministre a lancé un appel solennel à l’Union africaine pour qu’elle « rompe le silence face au génocide qui se commet en RDC », dénonçant la responsabilité du régime rwandais dans le soutien aux groupes armés opérant dans la région.
Au-delà du choc, l’initiative de Me Samuel Mbemba Kabuya s’inscrit dans une stratégie plus large de diplomatie des droits humains menée par Kinshasa. En choisissant de « faire parler les images », le ministre entend replacer la question congolaise au centre des priorités africaines et internationales.
Son court documentaire, projeté à Banjul, retrace les crimes commis dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, en s’appuyant sur des témoignages directs et des rapports d’enquête.
« L’Afrique doit regarder la vérité en face, car son silence devient complicité », a-t-il insisté, invitant les États membres de l’Union africaine à adopter une position claire contre l’agression étrangère et les violations massives des droits humains.
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