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Kinshasa
24 octobre, 2025 - 02:43:54
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Sud-Kivu : la mine de Twangiza pillée par le M23, des pertes d’or évaluées à 70 millions de dollars

La guerre qui ravage l’est de la République démocratique du Congo ne se limite pas à un affrontement armé : elle repose sur des objectifs économiques clairs et systématiques. La concession aurifère de Twangiza, dans le Sud-Kivu, en fournit un exemple frappant. Depuis mai 2025, les rebelles du M23 auraient pillé près de 500 kilos d’or, soit une perte estimée à 70 millions de dollars, selon l’agence Reuters. Entre destructions d’infrastructures, expulsions de populations et manipulation de données géologiques, le M23 s’affirme comme un instrument de prédation au service de visées étrangères. Kinshasa n’a cessé de le rappeler : l’occupation du Rwanda en RDC sous couvert du M23 vise à semer la terreur pour piller les ressources naturelles. Face à cette stratégie, l’entreprise Twangiza prépare une plainte devant les instances internationales et les autorités congolaises, mettant en lumière le lien entre conflit armé et exploitation illicite des richesses du pays.

En République démocratique du Congo, la guerre qui perdure dans l’est du pays révèle un volet économique particulièrement préoccupant. La mine aurifère de Twangiza, dans la province du Sud-Kivu, a été pillée par les rebelles du M23 depuis leur prise de contrôle en mai 2025. Selon l’entreprise exploitante, près de 500 kilos d’or auraient été dérobés en cinq mois, pour une valeur estimée à 70 millions de dollars.

Dans une réponse adressée à l’agence Reuters lundi 20 octobre, Twangiza explique que les rebelles se seraient appuyés sur l’aide « de certains employés » pour transporter l’or par des canaux souterrains. Un premier lot de 50 kilos a été volé, avant que le pillage ne s’intensifie progressivement. La société déplore également la perte de plus de cinq millions de dollars d’équipements et de matériaux sur la même période.

Outre le vol d’or, les rebelles auraient expulsé les habitants, démoli des églises et utilisé des techniciens rwandais pour extraire des données géologiques, afin de reprendre et d’étendre l’exploitation minière. Selon Twangiza, plus de 150 travailleurs restent sur le site, mais « nous ne pouvons pas les contacter ».

Le 15 octobre, la mine a subi une frappe de drone ayant détruit les infrastructures de production d’électricité. Aucune information n’a été communiquée sur l’auteur de cette attaque.

La concession était initialement opérée par le groupe canadien Banro, parti en 2020. Elle est aujourd’hui gérée par Shomka Resources, enregistrée à Hong Kong. L’entreprise prépare une plainte formelle devant les instances d’arbitrage international et les autorités congolaises.

Pour Kinshasa, ces vols confirment que la stratégie du M23, soutenue par des intérêts étrangers, n’est pas seulement militaire : elle repose sur une logique de pillage systématique des ressources naturelles congolaises, par la terreur et l’intimidation, compromettant le développement local et national.

Infos27

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