Les marchés des matières premières connaissent un mélange de tendances haussières et baissières qui reflète à la fois la résilience et les vulnérabilités de l’économie mondiale. Pour la République démocratique du Congo, acteur majeur de plusieurs filières stratégiques, ces fluctuations représentent un double enjeu : tirer profit de la hausse des cours de l’agriculture et du cacao tout en gérant la baisse de métaux comme le cobalt, le cuivre ou l’or. Le robusta et l’arabica affichent des prix en progression, de 4,63 à 4,65 dollars le kilo pour le premier et de 7,33 à 7,48 dollars pour le second, tandis que le cacao grimpe à 6,04 dollars le kilo. À l’inverse, le cobalt et le cuivre reculent légèrement, impactant la planification industrielle et les recettes d’exportation. Dans ce contexte, Kinshasa est confrontée à un impératif politique : renforcer la gouvernance des filières extractives et agricoles pour transformer ces tendances de marché en leviers durables de croissance et de diversification économique.
Les produits agricoles, notamment le café et le cacao, affichent des tendances haussières. Le café robusta passe de 4,63 à 4,65 dollars le kilo, l’arabica de 7,33 à 7,48 dollars, tandis que le cacao progresse de 5,89 à 6,04 dollars. Cette dynamique reflète une demande internationale soutenue, stimulée par la reprise post-pandémique et l’expansion des marchés de niche pour le café de qualité et le cacao certifié. Ces hausses offrent à la RDC des opportunités tangibles de renforcer les revenus agricoles, de soutenir les filières locales et de créer des emplois dans les zones rurales, souvent sous-développées.
Métaux stratégiques : vigilance sur les tendances baissières
À l’inverse, plusieurs métaux cruciaux pour l’industrie et la transition énergétique montrent des tendances baissières. Le cobalt recule légèrement à 47 902 dollars la tonne, le cuivre à 10 784,90 dollars la tonne et l’or à 129,36 dollars le gramme. Ces baisses, même marginales, soulignent la nécessité pour Kinshasa de mieux sécuriser ses chaînes d’approvisionnement et de renforcer la traçabilité, afin de préserver les recettes d’exportation et de maintenir la confiance des investisseurs internationaux.
Stabilité relative pour certaines matières premières
Certains produits, comme le caoutchouc (0,95 dollar le kilo), le sésame (2,87 dollars le kilo) ou les épices locales — piment rouge, piment africain et piment de Cayenne — restent stables. Cette stabilité offre un socle rassurant pour les filières locales et une marge de manœuvre pour le gouvernement afin de promouvoir la production et l’exportation sans subir de volatilité excessive.
Une responsabilité politique et économique
Pour la RDC, la combinaison de hausses dans l’agriculture et de baisses dans les métaux impose une stratégie nationale cohérente. Le pays doit consolider ses mécanismes de régulation et de contrôle, garantir la transparence des exportations et renforcer l’investissement dans les infrastructures logistiques et industrielles. La capacité à transformer ces fluctuations en opportunités concrètes déterminera la place de la RDC sur les marchés mondiaux et la soutenabilité de sa croissance économique.
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