Portée par l’urgence autant que par l’anticipation, la République démocratique du Congo a lancé à Kinshasa une nouvelle phase stratégique de renforcement de son système de santé, avec l’appui de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et du Royaume-Uni. Dotée d’un financement de 5,5 millions de livres sterling, cette deuxième phase du projet de résilience sanitaire vise à consolider durablement la capacité du pays à faire face aux crises sanitaires récurrentes, dans un contexte marqué par la persistance de la Mpox, du choléra, de la rougeole ou encore d’Ebola.
Le gouvernement congolais, en partenariat avec l’OMS et le Royaume-Uni, a officiellement lancé la deuxième phase du projet de renforcement de la résilience du système de santé, un programme destiné à améliorer la prévention, la détection et la gestion des urgences sanitaires sur l’ensemble du territoire national.
Lors de la cérémonie de lancement à Kinshasa, le ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale, Samuel Roger Kamba, a salué une initiative qui permettra de « consolider les acquis de la première phase et de renforcer la coordination de la riposte multisectorielle face aux menaces sanitaires multiples ».
Financée par le Royaume-Uni et mise en œuvre par l’OMS, cette nouvelle phase prolonge un premier cycle déjà déterminant, qui avait permis une réponse plus rapide et structurée aux flambées de Mpox et de choléra dans plusieurs provinces, notamment Kinshasa, le Nord-Kivu, le Sud-Kivu, l’Équateur, la Tshopo, la Tshuapa et le Maï-Ndombe.
L’ambassadrice britannique en RDC, Alyson King, a réaffirmé l’engagement de Londres à accompagner la RDC dans la construction d’un système de santé plus robuste, soulignant que la santé constitue « un pilier central du développement humain et de la stabilité ».
De son côté, Riku Edward Elovainio, représentant de l’OMS en RDC, a rappelé que si l’épidémie d’Ebola a été officiellement déclarée terminée le 1er décembre 2025, le pays demeure confronté à des menaces sanitaires majeures. Depuis décembre 2022, plus de 27 000 cas de Mpox et 42 000 cas de choléra ont été enregistrés, tandis que la dernière flambée d’Ebola dans le Kasaï a provoqué 64 cas, avec une létalité élevée.
Le projet prévoit la réhabilitation d’infrastructures sanitaires, la construction de trois laboratoires provinciaux, le renforcement de la surveillance épidémiologique, l’amélioration des capacités de diagnostic, ainsi que des investissements ciblés dans l’eau, l’hygiène et l’assainissement, leviers essentiels de prévention.
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