La parole suivie de l’acte. En intervenant sur le marché des changes dès le lendemain de son avis au public, la Banque centrale du Congo (BCC) envoie un signal de constance et de crédibilité à un moment clé pour l’économie congolaise. Face à une pression accrue sur le taux de change, alimentée par la hausse saisonnière de la demande en devises des banques commerciales, l’institution monétaire choisit l’anticipation plutôt que l’attentisme. Au-delà de la vente ponctuelle de devises, la BCC assume une stratégie plus lisible : agir dans la durée pour contenir la volatilité, rassurer les opérateurs et encourager la réappropriation du franc congolais comme instrument central des transactions. Dans un contexte régional et international marqué par l’incertitude, cette séquence rappelle un principe fondamental : la stabilité monétaire ne relève pas du discours, mais d’une discipline d’intervention et de cohérence. Pour les ménages comme pour les entreprises, le message est clair : la Banque centrale entend tenir la ligne qu’elle a annoncée.
La Banque centrale du Congo (BCC) est intervenue, jeudi 18 décembre 2025, sur le marché des changes par la vente de devises, conformément à l’avis au public publié la veille sur son site internet. Cette action marque le début d’une séquence d’interventions appelées à se poursuivre « au cours des prochaines semaines », avec pour objectif de réduire sensiblement la volatilité du taux de change observée sur le marché.
Selon l’institution monétaire, ces fluctuations sont principalement liées à l’augmentation des besoins en devises exprimés par les banques commerciales, dans un contexte de fin d’année traditionnellement marqué par une intensification des transactions. En procédant à des ventes ciblées de devises, la BCC entend lisser les tensions et préserver l’équilibre du marché.
Défendre le franc congolais par l’action monétaire
Au-delà de l’intervention technique, la Banque centrale inscrit son action dans une stratégie plus large de réaffirmation du rôle du franc congolais. Elle appelle ainsi la population à privilégier l’épargne et les transactions en monnaie nationale, estimant que cette démarche contribue à la préservation de la valeur des avoirs et à la stabilité macroéconomique.
« La BCC annonce ce qu’elle fera et fait ce qu’elle annonce », souligne l’institution, mettant en avant la cohérence entre sa communication et ses actes. Cette constance vise à renforcer la confiance des acteurs économiques — banques, entreprises et ménages — dans la capacité de l’autorité monétaire à maîtriser les dynamiques du marché des changes.
Dans un environnement où la crédibilité des banques centrales est un facteur déterminant de stabilité, l’intervention rapide de la BCC se veut un signal de prévisibilité. Elle rappelle que la politique monétaire ne se limite pas à des déclarations d’intention, mais repose sur une capacité d’action mesurée et répétée.
À court terme, l’objectif affiché est clair : amortir les chocs liés à la demande en devises et réduire les mouvements erratiques du taux de change. À plus long terme, la Banque centrale entend consolider l’ancrage du franc congolais et accompagner les efforts de stabilisation de l’économie nationale, en s’appuyant sur un principe simple : la confiance se construit par la cohérence.
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