L’ouverture de la session parlementaire de septembre 2024 à l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo a été marquée par une mise en lumière poignante de l’occupation d’une partie du territoire national et du drame humanitaire qui en découle. Lors de son discours, le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, a souligné l’urgence et la gravité de la situation dans les provinces de l’est du pays, telles que le Nord-Kivu, le Sud-Kivu, l’Ituri, et la Tshopo, qui continuent de subir les assauts des forces étrangères et de groupes armés. « Chaque jour qui passe nous rappelle qu’une portion de notre territoire est occupée par nos agresseurs », a-t-il déclaré avec gravité.
Il a rappelé aux parlementaires que le Nord-Est du pays est en proie à un véritable drame humanitaire, caractérisé par des violences inouïes. Villages incendiés, femmes et filles violées, ressources naturelles pillées, et millions de personnes déplacées ne sont que quelques aspects de ce sombre tableau qui perdure dans une relative indifférence de la communauté internationale. Plus de dix millions de morts ont déjà été déplorés, et les populations déplacées vivent dans des conditions extrêmement précaires, souvent dans des camps qui, loin d’offrir une protection adéquate, sont eux-mêmes la cible d’attaques régulières.
Vital Kamerhe a appelé à une prise de conscience nationale et internationale face à cette tragédie qui frappe la RDC, tout en mettant en avant la nécessité d’une réponse commune et ferme de l’État congolais pour récupérer les territoires occupés et restaurer la paix et la sécurité dans ces régions martyrisées. Il a également insisté sur l’obligation des parlementaires de travailler ensemble pour trouver des solutions durables, en transcendant les divergences politiques afin de répondre aux attentes du peuple congolais, qui aspire à la paix, à la stabilité, et à la justice.
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