Niché dans un relief propice et bénéficiant d’un climat favorable, le village de Kola, situé dans le territoire de Mbanza-Ngungu, dans la province du Kongo Central, au sud-ouest de la République Démocratique du Congo, a été sélectionné pour accueillir le projet ambitieux du parc agro-industriel de Mbanza-Ngungu. Ce projet nécessite un investissement d’environ 1 milliard de dollars américains pour l’exploitation de plus de 100 000 hectares. Ce parc représente un tournant décisif vers l’autonomisation économique de la RDC, une initiative salutaire qui suscite l’enthousiasme de la population locale et inspire confiance grâce à la solidité des partenaires engagés aux côtés de Mole Groupe dans la réalisation du projet. Parmi ces partenaires figurent Buhler Group, avec un chiffre d’affaires de 3,3 milliards de dollars, qui compte parmi ses clients des entreprises internationales, régionales et locales de production alimentaire, notamment des minoteries, des boulangeries industrielles, ainsi que des brasseries et distilleries dans 140 pays à travers le monde. De plus, De Smet Engineers, avec un chiffre d’affaires de 50 millions d’euros, jouit d’une réputation établie en tant que société d’ingénierie et d’entreprise générale, agissant comme intégrateur de processus, spécialisée dans les domaines agro-industriels tels que le sucre et l’éthanol, les huiles végétales et leurs dérivés, les bio-industries, ainsi que les protéines et ingrédients alternatifs, et les agro-nutriments. Le projet du parc agro-industriel de Mbanza-Ngungu bénéficie également du soutien de l’Agence des Nations Unies pour le développement industriel (UNIDO), qui œuvre pour un développement industriel inclusif tout en facilitant l’accès aux marchés internationaux afin de lever des fonds de financement. Pour marquer l’importance de cet événement, le ministre d’État en charge de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire, Grégoire Mutshail Mutomb, accompagné de la coordonnatrice de la Réserve stratégique générale (RSG), Bidiafu Makedika Dady, de la coordonnatrice du service spécialisé du chef de l’État, Chantal Mulop, et du conseiller principal du chef de l’État, Ephraïm Kayoka, s’est rendu sur le site le jeudi 26 septembre. Ils étaient accompagnés d’une délégation de promoteurs du projet, dirigée par le directeur général de Mole Groupe, Gandi Mole.
Sur place dans le territoire de Mbanza-Ngungu puis au village Kola, les officiels venus de Kinshasa et la délégation du Groupe Mole ont été accueillis par l’administrateur du territoire de Mbanza-Ngungu, Willy Makumbani, représentant le gouverneur du Kongo Central. « C’est avec une grande joie que nous recevons le ministre d’État en charge de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire, qui foule pour la première fois le sol de Mbanza-Ngungu pour ce méga projet. Merci au président de la République, qui souhaite dynamiser l’économie de la RDC à travers l’agriculture », a déclaré l’administrateur territorial Willy Makumbani.
Avec le soutien des chefs de groupement, des chefs de villages et des agronomes du territoire, l’avis est unanime : ce projet représente une avancée significative dans la mise en œuvre de la vision du président Félix Tshisekedi sur la valorisation du sol par rapport au sous-sol. Le ministre d’État en charge de l’Agriculture a été séduit sur les avantages du parc agro-industriel de Mbanza-Ngungu, qui se traduiront par la création de 2 000 emplois directs, le développement durable, l’utilisation de panneaux photovoltaïques, le recyclage des déchets, et la mise en place de coopératives agricoles, tout en formant les jeunes à la production de cultures variées telles que le maïs, la canne à sucre, le riz et le blé.
Ce projet résulte d’un protocole d’accord entre le gouvernement congolais et la société Mole Groupe, dont le siège est en Suisse. Le promoteur de cette initiative, Mole Gandi, et son équipe ont expliqué clairement l’importance de ce projet tout en prenant en compte les préoccupations des bénéficiaires, notamment la durée et le suivi du projet, la politique de recrutement et la sécurité des ayants droit cédant leurs terres. Ils ont assuré que le suivi sera garanti au plus haut niveau de l’État, et que ce projet, dont la durée d’investissement est de six ans, visera à employeur la population locale. « J’ai réalisé deux ans à la conception et à la de ce projet, en tenant compte des modèles d’écosystèmes internationaux. Nous avons des partenaires qui ont répondu favorablement », a affirmé Gandi Mole.
Le parc sera divisé en trois zones distinctes, chacune dédiée à la culture de maïs, de canne à sucre, de manioc et de riz, permettant ainsi de diversifier les sources de production alimentaire et de renforcer les chaînes de valeur agricole locales en stimulant la production nationale.
En termes d’innovation, le Parc Agro-Industriel de Mbanza-Ngungu sera équipé d’infrastructures modernes conçues pour répondre aux besoins de transformation agricole tout en respectant les normes environnementales les plus strictes, ce qui a favorisé l’adhésion populaire à cette initiative.
L’accompagnement des notables du Kongo Central dans ce projet a été souligné par le député national Atu Matubuana, qui a suggéré que les services agricoles, suffisamment outillés, soient mobilisés, car il s’agit des acteurs qui maîtrisent le terrain.
Pour la coordonnatrice de la Réserve stratégique générale (RSG), Bidiafu Makedika Dady, il est temps de passer à l’action.
« Diversifier l’économie nationale, stimuler la production locale et développer le pays à partir de nos territoires, c’est le vœu du président de la République », a déclaré Bidiafu Makedika Dady.
De son côté, le ministre d’État en charge de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire, Grégoire Mutshail Mutomb, a apporté sa caution morale estimant que ce projet porté par un jeune du terroir est un modèle à suivre.
« Si tous les jeunes Congolais se mettent à rechercher des projets capables de créer un impact durable dans leur milieu, le Congo progressa. Nous devons soutenir cette initiative qui vise à créer des emplois. Ce projet est exceptionnel. Je suis particulièrement attentif à son diagnostic, car il prend en compte tous les risques. Je confirme, en tant que Congolais, mon attachement et mon soutien à ce projet. Je m’engage à les accompagner pour obtenir le quitus du gouvernement en vue du démarrage », a déclaré Grégoire Mutshail.
Il convient de rappeler que le projet du Parc Agro-Industriel de Mbanza-Ngungu, issu d’un protocole d’accord entre le gouvernement congolais et la société Môle Groupe, s’inscrit dans une démarche de diversification économique, visant à réduire la dépendance du pays à l’égard des importations alimentaires tout en stimulant la production locale.
Dans le cadre de sa mise en œuvre, le directeur général de Môle Groupe, M. Gandi Mole, et son équipe sont arrivés à Kinshasa le lundi 23 septembre. Ils ont tenu des réunions importantes avec les autorités congolaises, notamment la Réserve stratégique générale (RSG) et le ministère de l’Agriculture, avant cette visite de terrain à Mbanza-Ngungu, où des échanges fructueux ont abouti à l’adhésion des notables, des agronomes et des chefs coutumiers en faveur de la mise en œuvre du projet et de la disponibilité des terres.
Contexte et objectifs
La République démocratique du Congo (RDC) dépend fortement des importations pour de nombreux produits alimentaires essentiels, tels que le riz, la farine de blé, le sucre et les huiles végétales. Cette dépendance constitue un défi majeur pour le pays, qui cherche à améliorer sa sécurité alimentaire et à renforcer son autonomie économique. Pour répondre à cette nécessité pressante, des initiatives de développement agricole sont mises en place pour diversifier les sources de production alimentaire et réduire la vulnérabilité aux fluctuations des marchés internationaux. Dans ce cadre, le Parc Agro-Industriel de Mbanza-Ngungu se présente comme une réponse stratégique et ambitieuse.
S’étendant sur une superficie impressionnante de 104 000 hectares dans la province du Kongo Central, ce projet a pour objectif de transformer la dynamique agricole de la RDC en renforçant les chaînes de valeur agricole locales et en stimulant la production nationale.
Structure et Capacités du Projet
Le parc sera organisé en trois zones distinctes pour une gestion optimale des cultures :
- Zone 1 : 30 000 hectares
- Zone 2 : 47 000 hectares
- Zone 3 : 28 000 hectares
Ces zones seront consacrées à la culture de maïs, de canne à sucre, de manioc et de riz, avec une capacité de transformation prévue pour produire chaque année :
- 70 000 tonnes de farine de blé,
- 150 000 tonnes de sucre,
- 150 000 tonnes de farine de maïs,
- 20 000 tonnes de riz,
- 260 000 tonnes de farine de manioc.
Impact environnemental et techniques
Le Parc Agro-Industriel de Mbanza-Ngungu sera doté d’infrastructures modernes et innovantes conçues pour répondre aux exigences de transformation agricole tout en respectant les normes environnementales les plus strictes. Parmi ces infrastructures, on trouve :
- Des tours de communication mobiles pour assurer une connectivité fluide et continue au sein du parc, facilitant la gestion des opérations, le suivi en temps réel des cultures et la communication entre les différentes unités.
- Des silos de collecte modernes, aménagés pour le stockage des produits agricoles, garantissant la conservation optimale des récoltes avant transformation.
- Des ateliers de transformation pour produire des denrées alimentaires finies, contribuant ainsi à réduire les importations alimentaires et à renforcer l’autosuffisance du pays.
- Des unités de transformation dotées de technologies avancées, visant à maximiser l’efficacité de la production tout en respectant les normes élevées de qualité et de sécurité alimentaire.
Pour intégrer des technologies respectueuses de l’environnement, le parc mettra en œuvre des techniques agricoles durables, favorisant la conservation des sols, l’utilisation efficace de l’eau et la réduction des produits chimiques. Un système de gestion des déchets sera également instauré pour traiter les résidus de production, minimisant ainsi l’impact environnemental. Les déchets organiques seront transformés en compost ou en biogaz, contribuant à une économie circulaire. De plus, des installations de production d’énergie renouvelable, telles que des systèmes de biogaz et des panneaux solaires photovoltaïques, seront mises en place pour réduire la dépendance aux sources d’énergie non renouvelables.
Plan de financement et phases de mise en œuvre
Le financement total du projet s’élève à 974 732 USD, réparti sur les quatre premières années, de 2025 à 2028, avec une mise en œuvre en cinq phases : validation, études techniques, conception, construction des infrastructures, et démarrage des cultures. Cette planification rigoureuse assure une progression structurée vers les objectifs ambitieux du projet.
De Mbanza-Ngungu (Kongo Central)
Pitshou Mulumba/Jérémie Lubaki