Dans un contexte où la liberté d’expression est mise à mal, deux Prix Nobel de la Paix, Dr Denis Mukwege et Adolfo Pérez Esquivel, s’unissent pour soutenir Charles Onana, dont les travaux dérangent certaines ONG pro-Kigali. Ils dénoncent la tentative de censure de son livre “Rwanda : la Vérité sur l’Opération Turquoise” et appellent les intellectuels du monde entier à défendre la vérité historique face aux pressions politiques.
Après le soutien du Prix Nobel de la Paix 2018, Dr Denis Mukwege, un autre lauréat, l’Argentin Adolfo Pérez Esquivel, appelle les intellectuels du monde entier à apporter leur soutien à Charles Onana, victime des vérités contenues dans ses livres.
Dr Denis Mukwege, qui a fermement dénoncé le procès intenté contre Charles Onana par des ONG pro-Kigali, est rejoint dans son engagement par Adolfo Pérez Esquivel. Ce dernier s’élève également contre la tentative de censure du livre “Rwanda : la Vérité sur l’Opération Turquoise” du politologue Charles Onana. Dans ses déclarations, Pérez Esquivel souligne l’importance de la liberté d’expression et de la recherche académique, en mettant en lumière les dangers que représente la volonté de faire taire ceux qui osent poser des questions dérangeantes sur des événements tragiques.
« J’ai moi-même été confronté aux obstacles dressés sur le chemin de la vérité et de la justice », déclare Pérez Esquivel. « À travers la procédure espagnole initiée par Joan Carrero, qui a saisi la justice espagnole pour poursuivre les criminels de guerre et les criminels contre l’humanité du Congo et du Rwanda, j’ai pu constater à quel point il est difficile de faire reconnaître des faits historiques. Charles Onana a clairement identifié ces criminels et leurs soutiens dans son ouvrage, et c’est probablement la raison principale qui pousse certains à vouloir interdire ce livre. »
Il lance ensuite un appel vibrant : « Je demande aux intellectuels et aux organisations de défense des droits humains en Afrique, en Amérique Latine, en Europe et même aux États-Unis de soutenir cet intellectuel africain, dont le travail scientifique sur la région des Grands Lacs fait autorité depuis des années sur la scène internationale. »
Depuis quelque temps, Charles Onana se bat contre la justice française, qui a été saisie par des ONG pro-Kigali. Cette situation suscite un grand désarroi au sein des milieux intellectuels, qui accusent Onana de négationnisme concernant le génocide rwandais, en raison de ses nombreuses recherches sur le génocide congolais. Cette lutte met en lumière les tensions persistantes autour de la mémoire historique et des récits concurrents, tout en soulevant des questions cruciales sur la liberté académique et la responsabilité des intellectuels face à la censure.
L’appel d’Adolfo Pérez Esquivel résonne comme un rappel de l’importance de défendre la vérité et d’encourager un débat ouvert et honnête sur des sujets complexes et sensibles, afin de garantir que l’histoire ne soit pas réécrite au gré des intérêts politiques.
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