Lors d’un briefing spécial diffusé en direct sur la RTNC, Jean-Lucien Busa, ministre du Portefeuille, a dressé un bilan préoccupant des entreprises publiques de la RDC. Selon lui, leur sous-performance chronique, marquée par des pertes financières et une gestion inefficace, nécessite des réformes urgentes pour les repositionner comme pilier central de l’économie nationale. Misant sur une meilleure gouvernance et une gestion axée sur les résultats, le ministre a détaillé les mesures à prendre pour exploiter le potentiel immense de ces entreprises, avec l’ambition de stimuler la diversification économique du pays.
Le portefeuille de l’État constitue un levier stratégique pour renforcer l’économie congolaise, et le ministre du Portefeuille, Jean-Lucien Busa, l’a clairement affirmé lors d’un briefing spécial le lundi 14 octobre, retransmis en direct sur la RTNC. Aux côtés du ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, il a souligné la nécessité de replacer les entreprises du portefeuille de l’État au centre de l’économie nationale. Ce discours, qui reflète une volonté de réforme en profondeur, s’articule autour d’un constat clair : les entreprises publiques traversent une période de sous-performance, marquée par une gouvernance inadéquate et une gestion inefficace.
Le ministre a dressé un état des lieux préoccupant des résultats financiers des entreprises publiques, soulignant que la quasi-totalité d’entre elles ont enregistré des pertes au cours des trois dernières années. Selon lui, cette situation est révélatrice d’une gestion non orientée vers les résultats et d’un manque de rigueur dans la gouvernance. L’absence d’investissements stratégiques dans les secteurs clés des entreprises, ainsi que des charges d’exploitation élevées et des dettes sociales, fiscales et financières importantes, ne font qu’aggraver cette situation.
Cependant, malgré ce tableau sombre, Jean-Lucien Busa reste optimiste quant au potentiel encore inexploité des entreprises publiques. Il a insisté sur le fait que ces entreprises détiennent un patrimoine immense, qui peut être un moteur de relance économique. Pour exploiter ce potentiel, il est essentiel de réformer la gouvernance et de recentrer la gestion sur l’atteinte des résultats. Le ministre a ainsi esquissé une feuille de route claire pour améliorer la performance des entreprises du portefeuille de l’État.
Dans cette perspective, il a détaillé les mesures prioritaires à prendre : amélioration de la gouvernance dans tous les secteurs, gestion stratégique et gestion des risques, contrôle rigoureux à travers des audits internes et externes, ainsi que rentabilisation des participations de l’État dans les entreprises conjointes. En outre, il a insisté sur l’importance du rôle du gouvernement dans l’autorisation des engagements concernant le patrimoine de ces entreprises.
Pour Jean-Lucien Busa, il est impératif que le portefeuille de l’État devienne une force motrice dans la diversification et la transformation de l’économie congolaise. En s’attaquant aux défis structurels qui freinent la performance des entreprises publiques, il ambitionne de les rendre plus compétitives, mieux gouvernées et capables de générer des richesses pour le pays.
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