Face à une baisse sans précédent de la production électrique aux centrales hydroélectriques de Mwadingusha et de Koni, la Société nationale d’électricité (SNEL) met en place des mesures temporaires pour gérer l’approvisionnement.
Les centrales hydroélectriques de Mwadingusha et de Koni, situées dans le Haut-Katanga et appartenant à la Société nationale d’électricité (SNEL), sont confrontées à une baisse alarmante de leur production électrique. À l’origine de cette situation se trouve un phénomène d’étiage, exacerbé par le changement climatique qui engendre une pluviométrie anormalement basse dans la région.
La centrale de Mwadingusha, avec une puissance installée de 76,8 mégawatts, ne produit actuellement que 12 mégawatts, tandis que celle de Koni, dont la capacité nominale est de 37 mégawatts, a chuté à seulement 4 mégawatts. Ces réductions drastiques de production sont directement liées à la diminution inquiétante des niveaux d’eau dans les lacs de rétention, vitaux pour le fonctionnement optimal des turbines.
Le directeur de la SNEL pour la région Sud, Jean Marie Mutombo Ngoy, s’est rendu récemment sur les lieux pour évaluer la gravité de la situation. Selon Coco Luzingu Mampuya, chef de division des centrales, la « tête de cascade » se trouve à Mwadingusha, où le niveau d’eau est tombé à 91,22 mètres, un niveau critique qui compromet la régularité de l’approvisionnement en eau nécessaire au fonctionnement en chaîne des turbines de Mwadingusha et de Koni.
Mesures d’urgence
Pour atténuer l’impact de cette baisse de production sur ses abonnés, la SNEL a déployé des mesures temporaires de gestion stricte des ressources en eau. « Nous allons resserrer la gestion de l’eau disponible en instaurant des délestages intelligents pour que chacun ait accès à l’électricité, en attendant les prochaines pluies », a expliqué Jean Marie Mutombo. Actuellement, seule une machine sur six est en activité à Mwadingusha, et une sur trois à Koni.
La SNEL appelle donc les usagers à la compréhension et à la patience, consciente des désagréments causés par cette situation inédite. L’entreprise réitère son engagement à informer régulièrement le public sur l’évolution de la situation et les mesures prises pour minimiser l’impact de cette crise.
Cette crise énergétique dans le Haut-Katanga révèle une vulnérabilité accrue des infrastructures hydroélectriques aux changements climatiques, qui se traduit par des saisons de pluies imprévisibles et moins abondantes. Alors que le pays repose majoritairement sur l’hydroélectricité, la SNEL et le gouvernement sont confrontés à l’urgence d’adapter les infrastructures aux nouvelles réalités climatiques.
Des efforts sont en cours pour accélérer les travaux de réhabilitation et renforcer la résilience des barrages existants.
En attendant le retour des pluies et l’achèvement des travaux de réhabilitation, la SNEL reste mobilisée pour faire face à cette crise, déterminée à assurer un suivi de proximité de la situation et à adapter ses mesures pour répondre aux besoins de ses clients.
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