Avec l’aval de Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale, le présidium de l’Union sacrée adopte désormais une position consolidée concernant la révision ou le changement de la Constitution de la République démocratique du Congo (RDC). Ce soutien constitue un tournant stratégique majeur, marquant une avancée politique significative dans la quête de réformes profondes sous la direction du président Félix Tshisekedi. Le consensus ainsi établi au sein de la majorité présidentielle renforce la légitimité de cette initiative et prépare le terrain pour une réforme constitutionnelle susceptible de redéfinir les rapports de pouvoir et les mécanismes institutionnels du pays. Reçu par le chef de l’État, Félix Tshisekedi, le président de l’Assemblée nationale a insisté sur le fait que « l’essentiel est de garantir un processus inclusif et respectueux de la légalité constitutionnelle », a ainsi démontré sa volonté de placer la révision constitutionnelle dans le cadre des règles de droit en vigueur. Kamerhe a rappelé que la Constitution de 2006 prévoit clairement les modalités de révision et que plusieurs acteurs sont habilités à initier ce processus, qu’il s’agisse du président de la République, du gouvernement, des chambres du Parlement, ou même d’une pétition populaire signée par 100 000 citoyens.
Le lundi 9 décembre, le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, a rencontré le président de la République, Félix Tshisekedi, au cours d’un entretien de plus de deux heures. À l’issue de cette entrevue, Kamerhe a pris la parole pour confirmer que plusieurs sujets d’importance nationale ont été abordés, notamment la question sensible de la révision constitutionnelle.
« La révision constitutionnelle est une question prévue dans notre Constitution. L’article 218 en détaille les modalités, notamment les acteurs habilités à initier ce processus : le président, le gouvernement en conseil des ministres, chacune des chambres du Parlement ou encore une pétition signée par 100 000 citoyens », a-t-il déclaré avec assurance.
Dans un ton pédagogique, Vital Kamerhe a souligné que tout débat relatif à la révision de la Constitution doit s’inscrire dans le cadre juridique établi, précisant : « Alors où est le péché ? Nous sommes dans la légalité constitutionnelle. »
Une initiative soutenue par l’Union Sacrée
Avec l’aval de Vital Kamerhe, le présidium de l’Union sacrée affiche désormais une position unifiée sur l’opportunité de cette révision. Ce consensus marque une étape clé dans l’initiative du chef de l’État, qui considère que la Constitution actuelle, bien qu’importante, comporte des lacunes susceptibles de freiner le bon fonctionnement des institutions et l’efficacité de la gouvernance.
Pour Félix Tshisekedi, l’adaptation de la loi fondamentale est un pari audacieux visant à aligner les institutions sur les réalités spécifiques de la République démocratique du Congo. Le président reproche notamment à l’actuelle Constitution de générer des blocages institutionnels et de limiter certaines réformes nécessaires pour le développement du pays.
Vital Kamerhe a insisté sur la nécessité d’un processus inclusif, transparent et ancré dans la légalité. « L’essentiel est de garantir un processus inclusif et respectueux de la légalité constitutionnelle », a-t-il conclu, réaffirmant son engagement en faveur d’un débat constructif, ouvert à toutes les sensibilités politiques et sociales.
Cette déclaration ouvre la voie à un dialogue national sur une révision constitutionnelle qui pourrait redéfinir l’architecture institutionnelle de la RDC. Cependant, ce projet devra relever plusieurs défis, notamment la mobilisation des acteurs politiques et la sensibilisation de l’opinion publique sur les enjeux et les bénéfices d’une telle entreprise.
L’initiative portée par Félix Tshisekedi et soutenue par Vital Kamerhe pose ainsi les jalons d’une réforme majeure dans l’histoire institutionnelle du pays, tout en soulignant l’importance d’une démarche rigoureuse et participative.
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