La situation complexe de la paix dans l’Est de la République démocratique du Congo reste un défi majeur, marqué par des tensions persistantes et des obstacles diplomatiques. Lors du briefing du Washington Foreign Press Center, tenu le 18 décembre, sur le récent voyage du président Biden en Angola et le partenariat entre les États-Unis et l’Afrique, la sous-secrétaire d’État aux Affaires africaines, Molly Phee, a exprimé la détermination des États-Unis à soutenir activement les efforts pour stabiliser cette région dévastée. En réponse au refus du Rwanda de signer un accord de paix avec la RDC, conditionné à des pourparlers directs avec le M23, Phee a rappelé l’engagement de Washington à faire respecter les engagements pris dans le cadre du processus de Luanda. Elle a insisté sur l’importance de neutraliser les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) et de résoudre la question du M23, tout en soulignant l’importance de neutraliser les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR).
Lors d’un point de presse tenu le 18 décembre, via Zoom, la sous-secrétaire d’État aux Affaires africaines, Molly Phee, a mis en lumière le déplacement historique du président Joe Biden en Angola, soulignant les engagements concrets des États-Unis en faveur du développement et de la stabilité du continent africain. Elle a détaillé les priorités américaines en Afrique à travers des initiatives ambitieuses, notamment le corridor de Lobito, présentées comme un projet structurant pour l’intégration régionale et la transformation économique de l’Afrique australe.
Interrogée sur le soutien des États-Unis aux processus de paix en Afrique, et plus particulièrement dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), Molly Phee s’est exprimée sur le refus du Rwanda de signer un accord de paix avec la RDC, ce dernier le conditionnant à des pourparlers dirige avec le groupe rebelle M23. Elle a réitéré l’engagement des États-Unis dans le cadre du processus de Luanda, en précisant que le président Biden avait confié à la directrice du renseignement national, Avril Haines, la mission de surveillance et de garantir le respect des engagements pris par la RDC et le Rwanda.
Le sous-secrétaire d’État a insisté sur l’importance des actions en cours, notamment un plan visant la neutralisation des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), un groupe armé perçu comme une menace majeure par Kigali. Parallèlement, des efforts soutenus sont déployés pour répondre à la problématique du M23, qui continue de perpétrer des actes de violence et d’occuper illégalement des territoires dans l’Est de la RDC.
Molly Phee a salué la détermination des dirigeants régionaux, en particulier le président angolais João Lourenço et l’ancien président kenyan Uhuru Kenyatta, pour leurs contributions au dialogue et à la recherche de solutions pérennes. Tout en exprimant son optimisme quant à une reprise des discussions entre les parties concernées, elle a exhorté toutes les parties à surmonter les obstacles persistants et à œuvrer de concert pour parvenir à une paix durable dans la région. Selon elle, la voie ouverte par les efforts conjoints de l’Angola, des États-Unis et d’autres partenaires régionaux constitue une opportunité unique pour parvenir à un règlement pacifique du conflit, en particulier en ce qui concerne la question du M23 et des groupes armés opérationnels dans l’Est de la RDC.
Molly Phee a également souligné que la diplomatie active menée par l’Angola et les autres partenaires, dont le Kenya, offre des perspectives concrètes pour la réconciliation entre la RDC et le Rwanda. L’objectif étant de garantir la stabilité et de favoriser le développement économique et social de la région, ce qui, selon elle, est un élément clé pour répondre aux défis de sécurité et de prospérité auxquels les populations sont confrontées.
Dans ce contexte, le sous-secrétaire a réaffirmé l’engagement continu des États-Unis à soutenir les initiatives de paix, à accompagner les processus de négociation et à fournir le soutien nécessaire à la mise en œuvre des accords en cours, en particulier en ce qui concerne le désarmement des groupes armés et la réintégration des anciens combattants dans les processus de paix durable.
Le corridor de Lobito : un projet révolutionnaire pour l’Afrique australe
Par ailleurs, la sous-secrétaire d’État a mis en lumière le projet phare du couloir de Lobito, évoqué par le président Biden lors de sa visite en Angola. Ce projet, fruit de deux années de travail intensif, vise à transformer les infrastructures de transport en Afrique australe et à accélérer l’intégration régionale.
Le chemin de fer de Lobito, qui reliera l’Angola, la Zambie et la RDC, permettra de connecter l’Atlantique à l’océan Indien via le réseau ferroviaire existant en Tanzanie. Ce projet stratégique réduira considérablement le temps de transport, facilitera l’exploitation des ressources naturelles, et ouvrira la voie à des opportunités économiques majeures.
Un levier pour les communautés locales
Molly Phee a souligné l’impact direct de ce projet sur les populations locales. En Angola, près de 40 % des habitants vivent à moins de 50 kilomètres de la voie ferrée, ce qui permettra d’améliorer l’accès à l’énergie, à l’eau potable et à Internet grâce à des partenariats avec des entreprises américaines comme Sun Africa et Africell. La société KoBold, pionnière dans l’utilisation de l’intelligence artificielle pour l’exploitation minière, illustre également l’approche technologique de ce projet.
Un partenariat public-privé solide
Le projet de Lobito est porté par un consortium alliant investissements publics et privés, réunissant des acteurs tels que l’Africa Finance Corporation, la Banque africaine de développement, et des partenaires du G7 comme l’Italie. Les agences américaines telles que l’USAID et la Société de financement du développement (DFC) jouent un rôle clé dans ce partenariat, en appui aux priorités de l’Union africaine et de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).
Molly Phee a rappelé les paroles du président angolais João Lourenço, qui avait salué en décembre 2022 les promesses tenues par les États-Unis en matière de soutien aux infrastructures africaines. Ce projet est perçu comme une avancée révolutionnaire pour la région, promettant des bénéfices à long terme tant pour les populations africaines que pour les entreprises américaines.
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