Après trois semaines de paralysie, le Syndicat national des médecins (SYNAMED) annonce la suspension de son mouvement de grève. Une décision motivée par des avancées significatives sur le paiement des primes professionnelles et l’amélioration des conditions sociales, bien que des revendications essentielles restent en discussion.
La grève des médecins, qui avait plongé plusieurs hôpitaux de la République Démocratique du Congo dans une situation critique, a officiellement pris fin. Lors d’une déclaration faite le mardi 13 janvier, le Dr John Senga, Secrétaire général du SYNAMED, a salué le paiement des primes professionnelles à plus de 1 000 praticiens, tout en insistant sur la nécessité de maintenir le dialogue avec le Gouvernement central.
Des avancées concrètes mais insuffisantes
La suspension du mouvement survient après des négociations intensives impliquant le ministère de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale, dirigé par le Dr Samuel-Roger Kamba, en collaboration avec les ministères des Finances et du Budget. Ces pourparlers ont permis l’alignement des médecins sur le deuxième pallier des indemnités de logement et de transport, une première étape vers l’amélioration de leurs conditions de travail.
Cependant, le SYNAMED maintient ses exigences pour l’obtention des actes de promotion pour les médecins affectés dans l’Armée, la Police nationale, ainsi que dans les secteurs de la Recherche scientifique et de l’Enseignement supérieur.
Le ministre de la Santé, Dr Samuel-Roger Kamba, est salué pour son rôle déterminant dans la résolution de cette crise. Le Regroupement des corps médicaux et intervenants de Santé universelle a exprimé sa satisfaction quant à sa gestion proactive, laquelle a permis de sauver de nombreuses vies.
Perspectives et attentes
Si la reprise du travail dans les hôpitaux est un soulagement pour la population, les discussions entre les syndicats et l’Exécutif devront se poursuivre pour répondre aux attentes légitimes des médecins. Les autorités sont appelées à faire preuve de réactivité afin d’éviter une nouvelle crise dans le secteur de la santé, déjà fragilisé par des défis structurels.
Ce compromis marque une avancée, mais également un rappel de l’urgence à garantir des conditions de travail dignes pour les médecins, garants de la santé publique en RDC.
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