À l’heure où Kinshasa cherche à diversifier ses partenariats et à donner corps à sa stratégie d’ouverture sur le monde, l’Égypte apparaît comme un allié de poids. Dimanche 14 septembre, au Nouveau Caire, le ministre du commerce extérieur, Julien Paluku, et le PDG du groupe Mahmoud Samih Holding ont procédé à la première évaluation du mémorandum d’entente signé en mai dernier. Déjà, les résultats concrets s’affichent : une chambre de commerce égyptienne installée à Kinshasa, une foire économique annoncée avant la fin de l’année, et surtout une volonté commune de faire bondir des échanges commerciaux encore modestes. Avec l’ambition affichée d’atteindre le milliard de dollars dans trois ans, ce partenariat illustre une dynamique nouvelle : transformer les défis partagés en opportunités d’affaires et inscrire la RDC dans une trajectoire de coopération à long terme avec un acteur régional majeur.
Kinshasa et Le Caire renforcent leur coopération. Le ministre congolais du commerce extérieur, Julien Paluku, et le PDG du groupe égyptien Mahmoud Samih Holding ont évalué, dimanche 14 septembre au Nouveau Caire, les premiers résultats du mémorandum d’entente signé en mai dernier.
Les deux parties ont salué « l’exécution effective » de plusieurs engagements, dont l’installation d’une chambre de commerce égyptienne désormais opérationnelle dans la capitale congolaise. Ce mécanisme doit servir de plateforme de dialogue et d’échanges pour rapprocher les milieux d’affaires des deux pays.
Une foire économique prévue à Kinshasa
À l’issue de la rencontre, les partenaires ont annoncé l’organisation, d’ici la fin de l’année à Kinshasa, d’une grande foire commerciale. L’événement sera consacré à l’exploration des opportunités d’investissement dans l’agriculture, l’élevage, la pêche et d’autres secteurs clés. Des contrats de partenariat entre entreprises congolaises et égyptiennes devraient y être signés.
La Fédération des entreprises du Congo (FEC) est appelée à s’impliquer dans cette dynamique, en appui aux efforts gouvernementaux. « La RDC et l’Égypte veulent transformer leurs défis communs en opportunités d’affaires », a souligné Julien Paluku, mettant en avant l’objectif de porter les échanges bilatéraux — actuellement en deçà de 50 millions de dollars — à un milliard de dollars d’ici trois ans, et à plusieurs dizaines de milliards dans un horizon de cinq à dix ans.
Des ambitions soutenues par Le Caire
Côté égyptien, le PDG de Mahmoud Samih Holding a salué « le pragmatisme et la détermination » du gouvernement congolais, à travers son ministre du commerce extérieur. L’entreprise, spécialisée dans la construction d’infrastructures de grande envergure au Nouveau Caire, se dit prête à mettre ses capacités techniques et financières au service de ce partenariat.
« Il ne s’agit pas seulement d’investissements, mais d’un projet stratégique visant à ancrer durablement nos relations économiques », a insisté Julien Paluku, dans un entretien accordé à la presse congolaise et égyptienne.
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