La diplomatie ne se contente plus de signaux : elle cherche des leviers. En recevant l’ambassadrice du Royaume-Uni à Kinshasa, la ministre d’État Thérèse Kayikwamba Wagner inscrit l’action extérieure congolaise dans une séquence de clarification et d’exigence. À l’heure où l’Est de la RDC demeure sous tension, la rencontre marque une volonté assumée : replacer la paix au centre du jeu, non comme un slogan, mais comme un processus encadré par le droit international. Au cœur des échanges, la mise en œuvre de la résolution 2773 du Conseil de sécurité de l’ONU et l’impératif d’un retrait effectif des forces étrangères et de leurs supplétifs. Pour Kinshasa, il ne s’agit plus seulement de dénoncer, mais de mobiliser des partenaires clés afin que les engagements se traduisent en actes vérifiables sur le terrain. Le message adressé est limpide : la stabilité régionale passe par le respect des accords, la protection des civils et la fin des ambiguïtés diplomatiques.
La ministre d’État congolaise en charge des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, a reçu jeudi l’ambassadrice du Royaume-Uni en République démocratique du Congo, Alyson King, pour un entretien centré sur la situation sécuritaire et les efforts de paix, selon une publication diffusée sur le réseau social X.
Les échanges ont notamment porté sur la signature récente de l’accord de paix, la dégradation persistante de la situation sécuritaire dans l’Est du pays, en particulier les offensives attribuées au Rwanda et au mouvement AFC/M23 dans la ville d’Uvira, ainsi que sur le respect et l’application de la résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations unies, précise la même source.
Le droit international comme ligne de force diplomatique
Au cours de l’entretien, la cheffe de la diplomatie congolaise a insisté sur la nécessité d’un retrait immédiat et effectif des forces rwandaises et des combattants du M23 de l’ensemble des territoires occupés en RDC. Cette position s’inscrit dans une stratégie diplomatique visant à transformer les engagements internationaux en obligations opérationnelles, contrôlables et conformes au droit international.
La rencontre illustre la volonté de Kinshasa de renforcer la coordination avec ses partenaires européens, au premier rang desquels Londres, sur les dossiers de sécurité régionale, de protection des civils et de stabilisation durable des Grands Lacs. Elle confirme également l’orientation imprimée par la ministre Thérèse Kayikwamba Wagner : privilégier un dialogue exigeant, fondé sur les résolutions onusiennes et la responsabilité des acteurs impliqués.
Dans un contexte marqué par des déplacements de populations et une pression humanitaire croissante, la RDC entend ainsi consolider un front diplomatique capable d’accompagner les efforts de paix par des mesures concrètes. Pour Kinshasa, la crédibilité des processus engagés dépend désormais d’un principe simple : la paix se vérifie sur le terrain.
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