Le quartier Kisenso-Gare, situé dans la commune de Kisenso à Kinshasa, est l’épicentre du banditisme urbain communément appelé « kulunas ». Ces hors-la-loi se sont une fois de plus affrontés ce jeudi 16 novembre, à l’arrêt appelé “Lokolo Moko”, en plein jour et à quelques mètres d’un poste de police sans être appréhendés.
Selon les habitants de ce quartier, il s’agissait des deux gangs de ce coin qui se disputaient les limites du quartier, et cet affrontement a dégénéré non loin d’un poste de la Police Nationale Congolaise (PNC).
Pendant leurs méfaits, ces kulunas procèdent à l’extorsion des biens de paisibles citoyens à ciel ouvert, et blessent ceux qui refusent de se laisser extorquer. Ils volent également les articles des commerçants environnants, des actes ignobles qui se déroulent pourtant en pleine ville sans aucune inquiétude de leur part.
“La situation sécuritaire est déplorable, nous avons tant crié, mais aucune solution n’est trouvée. Lors de leur affrontement, la circulation est perturbée, les motos à 2 et 3 roues ne peuvent plus passer pour arriver au rail. Si vous êtes têtu, vous risquez de recevoir un coup de machette”, a déclaré un habitant du quartier.
Pour Cécile Pempele, la police doit rétablir l’ordre public et traquer ces kulunas : “Ces délinquants s’affrontent en plein jour, ils nous pillent et commettent des actes intolérables. La police doit faire son travail pour les traquer. Ils appartiennent à des gangs tels que (Tosa Obika, Monde arabe, B52), et se livrent généralement à des conflits pour la domination de territoires. Ils barricadent la route et perturbent la circulation sous l’œil impuissant des agents de l’ordre de Lokolo Moko”.
Les habitants de Kisenso-Gare dans la commune de Kisenso ne jurent que par le retour de la paix et demandent à l’État congolais de prendre ses responsabilités face à cette situation qui perdure depuis plusieurs décennies.
Ance Tony