Selon le dernier rapport du Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Gutteres, portant sur la mise en œuvre de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la région, couvrant la période du 16 mars au 15 septembre 2023, le M23 est responsable de 97 attaques contre des civils. Ces attaques ont entraîné la mort de 124 personnes, dont 15 femmes et 11 enfants.
Malgré la cessation des hostilités, les affrontements entre le M23 et d’autres groupes armés, tels que les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et des groupes locaux se faisant appeler Wazalendo, se sont multipliés dans la région. De plus, le M23 a tenté d’étendre sa zone d’opérations à la province du Sud-Kivu.
Il est important de souligner que le M23 n’a pas encore procédé au retrait de toutes les zones qu’il occupe, conformément aux exigences du communiqué de Luanda datant du 23 novembre 2022. Cette situation soulève des préoccupations quant à la stabilité et à la sécurité dans la région.
Les FDLR, un autre groupe armé opérant dans l’est de la RDC, ont également été responsables de 17 attaques contre des civils, entraînant la mort de 13 personnes, dont une femme et trois enfants.
Par ailleurs, depuis le 1er octobre, des affrontements violents entre divers groupes armés ont provoqué une recrudescence de la violence dans les territoires de Masisi et Rutshuru, au Nord-Kivu. Selon des sources humanitaires locales citées par OCHA, au moins 20 civils ont perdu la vie et plus de 30 autres ont été blessés.
Ces chiffres alarmants mettent en évidence la persistance des défis sécuritaires auxquels la RDC est confrontée dans l’est du pays. Il est essentiel que les autorités congolaises, en collaboration avec la communauté internationale, intensifient leurs efforts pour mettre fin à ces attaques contre les civils et pour assurer la sécurité et la protection des populations vulnérables.
La situation dans l’est de la RDC nécessite une attention continue et des mesures concrètes pour mettre fin à la violence et instaurer la paix durablement. Il est crucial que tous les acteurs impliqués dans les conflits s’engagent de manière constructive dans des pourparlers de paix et respectent les accords déjà en place. Seule une approche globale et coordonnée permettra de parvenir à une stabilité durable dans la région.
La Rédaction