Le député national, Lambert Mende, est intervenu lors d’une émission diffusée le dimanche 26 novembre 2023 sur la Radio-Télévision Nationale Congolaise (RTNC) pour revenir sur l’accusation portée par l’opposant Moise Katumbi, candidat à l’élection présidentielle du 20 décembre prochain, à l’encontre du chef de l’État Félix Tshisekedi. Moise Katumbi a affirmé que ce dernier aurait recruté des mercenaires étrangers au lieu d’augmenter les salaires des militaires et de renforcer les capacités de l’armée et de la police pour défendre l’intégrité du territoire et assurer la sécurité des personnes et de leurs biens. Cette accusation a été formulée lors du lancement de sa campagne électorale le lundi 20 septembre dernier à Kisangani (Tshopo).
En réaction, Lambert Mende a exprimé sa crainte que “ce challenger-là n’ait pas la maîtrise des concepts qu’il utilise.” Il a souligné que, selon lui, un mercenaire est un soldat de fortune rémunéré pour se battre à la place d’une armée nationale. Il a précisé que la situation en RDC ne correspond pas à cette définition, car le pays dispose d’une armée que le président Félix Antoine Tshisekedi a trouvée dans l’état où elle se trouvait. Il a ajouté que le président a tenté de renforcer les capacités de l’armée grâce à une loi de programmation militaire votée au parlement il y a quelques mois. Il a également mentionné que dans le cadre de cette formation, le président, en tant que commandant suprême des forces armées, fait appel à diverses capacités extérieures.
Lors d’une récente interview accordée à la chaîne de télévision et de radio française, France 24 et RFI, Félix Tshisekedi avait nié la présence de mercenaires aux côtés des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) pour restaurer la paix dans la partie Est du pays, en proie à l’insécurité causée par divers groupes armés. Il avait expliqué qu’il s’agissait d’instructeurs étrangers, des experts ayant une formation spéciale en tant que commandos, dont la mission consiste à renforcer les capacités de défense sur le terrain. Il avait fait allusion à la société Agemira.
Pour étayer cette même logique, le président du parti politique Convention des Congolais Unis (CCU), Lambert Mende Omalanga, a argumenté que l’instruction militaire, tout comme l’instruction des civils dans les universités, peut faire appel à des professeurs venant de pays étrangers. Il a insisté sur le fait que l’instruction des militaires peut également faire appel à des encadreurs extérieurs, sans pour autant relever du mercenariat. Il a souligné l’importance pour le challenger en question de bien comprendre la définition de ce concept.
CK