Stéphanie Mbombo, envoyée spéciale du Chef de l’État pour la nouvelle économie du climat, s’est félicitée de l’obtention par la République démocratique du Congo (RDC) d’un fonds de 62 millions de dollars américains pour renforcer sa nouvelle économie du climat. Ce fonds, accordé par les pays les plus pollueurs lors de la COP 28 à Dubaï, est considéré comme l’un des succès de la participation de la RDC à ce sommet mondial sur le climat.
Selon Stéphanie Mbombo, il s’agit d’une première pour un pays du Sud d’accéder à un fonds où ce pays lui-même négocie les termes, la finalité, l’objectif et les normes pour y accéder. Ce fonds sera utilisé pour soutenir le marché carbone de la RDC au niveau légal, scientifique et national.
“Nous devons mettre en place des infrastructures pour que notre marché carbone soit un marché de haute intégrité et de haute valeur, afin que nous puissions obtenir un prix correspondant à la valeur ajoutée que nos forces apportent au monde”, a expliqué Stéphanie Mbombo.
Ce fonds sera spécifiquement utilisé pour structurer le marché carbone autour des tourbières, qui représentent une réserve importante de crédits carbone en raison de la quantité de CO2 présente dans nos tourbières. C’est pourquoi ce fonds a été négocié et obtenu, a-t-elle ajouté.
Par ailleurs, un deuxième succès de la participation de la RDC à la COP 28 a été souligné par Stéphanie Mbombo. “Nous avons également reçu des fonds pour la création de l’Institut pour la nouvelle économie du climat du bassin du Congo. La nouvelle économie du climat est un domaine émergent et nous devons tous mener des recherches afin de définir de manière globale et stratégique notre politique climatique à travers tous les secteurs de l’État, et avoir une projection à court, moyen et long terme dans le domaine du climat dans notre pays”, a-t-elle déclaré.
Ces fonds marquent une avancée significative pour la RDC dans ses efforts pour lutter contre le changement climatique et développer une économie durable. Ils permettront de renforcer les capacités et les infrastructures nécessaires pour promouvoir une économie du climat robuste et contribuer aux efforts mondiaux de réduction des émissions de carbone.
Franck YENGA