Maître Jean-François Alauwa, avocat au barreau de la Tshopo, a déposé une plainte auprès du tribunal de grande instance de Kisangani contre le gouvernement provincial de la Tshopo, le conservateur des titres immobiliers de Kisangani-Sud, la société Cap Congo et la République démocratique du Congo pour scission illégale des terres dans la commune de Lubunga. Cette affaire continue de faire la une dans la capitale de la province de la Tshopo.
Lors d’une conférence de presse tenue à Kisangani ce mardi 5 décembre, Maître Jean-François Alauwa a déclaré avoir déjà rassemblé des éléments probants de preuves, lui permettant d’engager des poursuites judiciaires contre les vingt contrats d’occupation provisoire signés par l’autorité provinciale de la Tshopo en faveur de la compagnie agro-pastorale du Congo. Selon lui, ces contrats sont à l’origine du conflit meurtrier entre les communautés Mbole et Lengola.
“La ville de Kisangani n’a jamais connu la situation qu’elle traverse aujourd’hui. En raison des contrats signés en faveur de la société Cap Congo, de nombreuses familles sont déjà endeuillées. En tant que fils de Kisangani, nous avons décidé de nous attaquer aux causes de ce conflit en portant plainte auprès du tribunal de grande instance de Kisangani contre toutes les parties concernées par ces contrats. Nous souhaitons leur annulation pure et simple et que la responsabilité de chacun soit établie”, a-t-il déclaré.
Selon lui, la première audience sur cette affaire est fixée au lundi 18 décembre prochain au tribunal de grande instance de Kisangani. Maître Jean-François Alauwa, qui croit en la bonne foi de la justice, appelle toutes les victimes du conflit et d’autres personnes physiques ou morales touchées par les événements malheureux de Lubunga à se joindre à lui pour mettre un terme définitif à cette affaire aux conséquences tragiques.
Franck YENGA