Le Président burundais, Evariste Ndayishimiye, a lancé un avertissement ferme à la communauté internationale sur les dangers d’une extension du conflit qui ravage l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Pointant du doigt l’agression par le Rwanda à travers le M23, il a énoncé l’inaction internationale face à une crise qui menace désormais la stabilité de toute la région des Grands Lacs.
Dans une déclaration poignante, le chef de l’État burundais a interpellé la communauté internationale sur les conséquences désastreuses de la guerre qui sévit en RDC. « Vous voyez ce qui se passe ici tout près de chez nous ! Pourquoi ce silence ? Est-ce que la communauté internationale ne voit pas les conséquences ? », a-t-il lancé, soulignant l’urgence d’une intervention diplomatique pour empêcher une escalade incontrôlable.
L’avertissement du Président Ndayishimiye intervient alors que la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC ne cesse de se détériorer. Le M23, appuyé par le Rwanda selon plusieurs rapports des Nations Unies, continue d’étendre son emprise sur le territoire congolais, provoquant des déplacements massifs de populations et une crise humanitaire sans précédent.
Le spectre d’un embrasement régional
L’un des points les plus alarmants soulevés par Evariste Ndayishimiye est le risque d’une propagation du conflit au-delà des frontières congolaises. « Je vous dis que si ça continue comme ça, la guerre risque de se généraliser dans la région, parce que le peuple ne peut pas se laisser faire », a-t-il averti.
Cette déclaration reflète les craintes croissantes d’un basculement vers une guerre régionale impliquant plusieurs États des Grands Lacs. La RDC, qui subit depuis des décennies des incursions de groupes armés soutenus par des puissances étrangères, pourrait voir ses alliés régionaux renforcer leur engagement militaire en réponse aux agressions répétées.
Un appel à la solidarité africaine et internationale
Le Président burundais exhorte les instances régionales et internationales à sortir de leur passivité et à prendre des mesures concrètes pour mettre fin à cette guerre. Le Burundi, voisin direct de la RDC, est lui-même un acteur clé dans la stabilisation de la région. À travers son engagement dans des initiatives diplomatiques, notamment au sein de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), Ndayishimiye appelle à une réponse collective pour faire pression sur Kigali et restaurer la paix.
Alors que le silence de la communauté internationale perdure, la voix du Président burundais rejoint celles d’autres dirigeants africains qui dénoncent l’ingérence rwandaise et plaident pour une solution durable.
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