Le mercredi 27 décembre 2023, à Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, située dans le Nord-est de la RDC, le lieutenant-général Miranda Filho, Commandant de la Force de la Mission des Nations-Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco), a eu un échange fructueux avec le Gouverneur militaire de l’Ituri, le lieutenant-général Johnny Luboya.
Cette rencontre entre ces deux personnalités a principalement porté sur l’évaluation du processus électoral en cours, ainsi que sur la planification des actions communes pour l’année 2024.
Avant le début du processus électoral, la Monusco a exprimé son soutien à la révision de la loi électorale afin de renforcer les mécanismes de transparence, garantissant ainsi que le processus électoral en cours réponde aux attentes de la population.
Cependant, cette démarche s’est heurtée à un refus de la part du gouvernement congolais, qui souhaitait organiser les élections dans le délai constitutionnel, tout en respectant l’ancienne loi électorale. Le gouvernement congolais avait également rejeté la proposition de la Monusco demandant à la Commission électorale nationale indépendante de publier les résultats de chaque bureau de vote après les scrutins.
Il est important de noter que la Monusco est actuellement dans une phase transitoire avant son retrait définitif du pays, n’inspirant plus confiance aux autorités congolaises.
En effet, Kinshasa a demandé au Conseil de sécurité d’accélérer le processus de retrait de la Monusco. Le vice-Premier ministre chargé des Affaires étrangères a même envoyé une correspondance au Conseil de sécurité pour annoncer le départ de la Monusco de la RDC. Selon les autorités congolaises, la Mission des Nations unies ne bénéficie plus de la confiance de la population et sa crédibilité est entachée.
Le gouvernement congolais a également qualifié la Monusco de force “disqualifiée”, incapable de fournir une solution adéquate à la crise persistante dans l’Est de la RDC.
Jean-Baptiste Leni