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Kinshasa
3 juillet, 2024 - 01:34:00
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L’arbitre central

Mieux vaut un verre à moitié plein qu’un verre à moitié vide. La leçon vaut bien une chandelle pour le président de la République qui s’apprête à distribuer les cartes pour l’animation des institutions publiques devant l’accompagner durant son second mandat. Avant d’y arriver, il y a un « mais ». Mais le chef de l’Etat devra d’abord vérifier le contenu de son verre et se rassurer qu’il est en mesure de produire l’effet thérapeutique attendu pour accompagner sa vision.

En ceci, la Cour constitutionnelle, siégeant mardi en matière de contentieux des résultats des élections législatives nationales, a confirmé ce qui était déjà une évidence, à savoir que l’Union sacrée de la nation, plateforme politique qui accompagne les actions du chef de l’État, garde sa majorité parlementaire. Rien n’a donc bousculé les chiffres de cette majorité qui lui avait déjà été accordée provisoirement par la Ceni, – puisque seules 43 requêtes ont été déclarées recevables et fondées sur les 1 123 introduites à la haute Cour. Concrètement, 43 députés seulement parmi ceux qui siégeaient à l’Assemblée nationale perdent leurs sièges et sont remplacés.

Cependant, à côté de ces contentieux qui viennent d’être vidés par la justice, l’autorité morale de l’Union sacrée devra en vider d’autres à l’interne. En tant qu’arbitre central, c’est lui qui doit veiller à ce que chaque joueur au sein de la grande équipe « Union sacrée de la nation » veille au respect des règles des jeux. En effet, sans se voiler la face, il se règne un climat malsain parmi les bonzes de mastodonte politique. À peine que l’informateur désigné pour dégager la majorité parlementaire a annoncé, au grand jour les ambitions de sa famille politique, l’UDPS, de briguer la primature, le tollé est monté d’un cran au sein des états-majors de la plateforme. Les uns montrant leurs frustrations, les autres dénonçant une injustice face à ce qu’ils qualifient d’« appétit glouton » du parti présidentielle qui veut se tailler la part du lion dans le partage du butin électoral.

Au bas mot, il y a un malaise qui couve sous la cendre, au risque de produire des étincelles si jamais le chef ne calme pas la tempête. Même si d’aucuns essayent de minimiser la situation, la qualifiant d’une simple « tempête dans un verre d’eau ». À l’arbitre central de ne pas avaler son sifflet.

Rich Ngapi

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