L’Agence des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) est en quête de 8,6 milliards USD pour répondre à toutes les inventions humanitaires en République démocratique du Congo. L’annonce a été faite mardi 12 mars 2024 par la représentante de l’UNHCR au cours d’un briefing à Kinshasa avec le corps diplomatique accrédité en RDC.
8,6 milliards de dollars américains sont nécessaires pour répondre à toutes les interventions humanitaires en République démocratique du Congo, a annoncé la représentante de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), Angèle Dikongue, mardi 12 mars à l’occasion d’un briefing à Kinshasa avec le corps diplomatique accrédité en RDC. A en croire Mme Dikongue, on compte aujourd’hui un million de nouveaux déplacés autour de la ville de Goma, au Nord-Kivu, depuis que la situation sécuritaire s’est aggravée.
Les affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du M23 se sont intensifiés ces derniers jours. Ils ont exacerbé la situation humanitaire dans l’Est du pays, nécessitant un appel urgent à l’aide.
Au cours d’une interview accordée à la presse au début de la semaine, Emmanuel Lampaert, représentant de MSF en RDC, a fait savoir que l’écart se creuse entre les besoins humanitaires et « notre capacité de réponse ».
« Les lignes de front se rapprochent dangereusement des camps de déplacés, et nous assistons à une présence accrue d’hommes armés. Cette situation génère une hausse des violences, notamment à l’égard des femmes, entravant l’accès aux soins nécessaires », avait-il déclaré.
Pendant ce temps, au Nord-Kivu, le gouvernement a apporté, lundi 11 mars 2024, une assistance en vivres à près de 20 000 déplacés de Lubero, dans la province du Nord-Kivu.
L’administrateur du territoire de Lubero, colonel Alain Kiwewa, a annoncé que cette action est une réponse à l’afflux des déplacés en provenance des localités du territoire Rutshuru, fuyant l’avancée des rebelles du M23.
« Nous avons déjà plus de 20.000 déplacés de guerre jusque-là qui n’ont pas d’assistance et qui sont dans les familles d’accueil, certains sont dans les églises et d’autres dans des écoles. Le gouvernement a fait quand même un geste, il doit assister en principe ces déplacés de guerre », a-t-il indiqué.
L’administrateur du territoire de Lubero rassure que des mesures sécuritaires sont prises pour protéger la population contre l’avancée des rebelles.
« Nous avons toute une armée qui est devant nous, l’armée qui a le devoir de nous sécuriser et je suis sûr qu’ils vont sécuriser le territoire d’une manière convenable », a-t-il soutenu.
Alain Kiwewa invite ses administrés à rester unis et solidaires avec les populations déplacées.