Le gouvernement de la République démocratique du Congo vient de mettre officiellement fin au moratoire sur la peine de mort. Cette décision fait suite à l’opération ayant démasqué des traîtres dans les rangs des éléments des forces armées et de sécurité de la République démocratique du Congo.
A la demande des autorités sécuritaires, la ministre congolaise de la Justice avait présenté, en réunion de Conseil des ministres, une plaidoirie pour la levée du moratoire sur la peine de mort en RDC. A la suite de ce plaidoyer, l’option a été levée pour que les traitres subissent désormais la rigueur de la loi. Ils seront désormais condamnés à la pendaison en public.
On rappelle que l’exécution de la peine de mort avait été suspendue en RDC. Avec cette mesure, la RDC avait officialisé en octobre 2020 son moratoire et marqué d’importants progrès sur la voie vers l’abolition de la peine de mort.
Le ministre congolais des droits humains et deux figures associatives plaident pour que le châtiment suprême soit formellement retiré de la législation du pays.
Ils sont d’avis que la peine de mort viole les droits les plus fondamentaux de l’être humain : le droit à la vie et le droit de ne pas être soumis à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. La Constitution congolaise en vigueur sacralise ce droit en son article 16 ainsi que dans l’article 61 qui prohibe toute dérogation à ce droit, même en cas d’état de siège ou d’urgence. Malgré ces articles et un moratoire de fait que connaît la RDC depuis 2003, la peine de mort est toujours présente dans la législation nationale. Les tribunaux congolais continuent de prononcer régulièrement des condamnations à mort. Entre 2016 et 2018, au moins 155 personnes ont été condamnées à cette peine, amenant à plus de 500 le nombre de condamnés à mort, incarcérés dans des conditions qui ne répondent pas aux standards internationaux, même si le gouvernement s’efforce de les améliorer.
St Augustin K.