Dans le cadre de la « Semaine culturelle africaine » (SECUCAF) organisée, le vendredi 12 avril 2024, à la faveur de la Journée du combat du prophète Simon Kimbangu, un plaidoyer a été mené pour l’adaptation des lois congolaises à la culture locale pour faciliter leur application.
« Nos législateurs doivent adapter nos lois à notre culture pour faciliter leur application mais si celles-ci ne sont pas vraiment adaptées, voilà toute les lacunes qu’on a dans l’applicabilité », a déclaré Mme Grâce Kitenge, secrétaire de la Semaine culturelle africaine (SECUCAF) lancée depuis le 3 avril dernier par l’Entreprise pour la mise en valeur de la culture, arts et services (EMIVACS), en partenariat avec la structure « Pensons Bercail ».
Elle a ajouté : « Nous lançons aussi comme message à la jeunesse d’arrêter de se plaindre sans faire de suivi, c’est-à-dire quand vous vous plaignez par exemple pour la justice, essayez aussi de faire votre part pour qu’elle marche bien, que la justice fasse son travail. Il n’y a pas de société sans lois, comme nous sommes dans une société, nos droits doivent faire partie de notre culture pour qu’on les respectent bien ».
Ces deux points (lois et culture), sont mis en avant pour permettre à la jeunesse de réclamer ses droits tout en ayant connaissance de ses devoirs sociaux.
M. Tshibanda Mpinga, l’un des intervenants, s’est plus basé sur l’article 62 de la constitution qui stipule que nul n’est censé ignorer la loi, afin de démontrer l’importance pour la jeunesse de connaître les lois du pays.
« Il est important pour la jeunesse de connaître les différentes lois qui régissent le pays. Si les jeunes ne sont pas informés de ce que dit la loi, il est difficile pour eux de savoir quels sont les droits qui leur sont reconnus, ainsi que les devoirs ou obligations qu’ils ont envers la nation », a-t-il évoqué.
« La conscience africaine résulte de la connaissance et sans elle, il est difficile de prétendre à une prise de conscience, la loi prévoit les droits et devoirs des citoyens. La jeunesse doit-être informée de ce que dit la loi », a conclu M. Tshibanda.
« On a aussi évoqué quelques couacs de la justice et des remèdes proposés en espérant y remédier. La jeunesse est une étape d’aspirations et d’innovations, nous avons besoin des jeunes qui poussent à mieux réfléchir. On appelle les jeunes à la conscience, au réveil pour une société et un avenir meilleur », a déclaré Mme Biabu Muya, juriste.
Elle a, en même temps, souligné que les jeunes sont des acteurs principaux du développement communautaire et étatique.
« Le besoin est criant que nous ayons des jeunes conscients parce que la jeunesse est actrice principale du développement communautaire et étatique, il est donc important qu’ils connaissent les lois, parce qu’il y a des limites d’une part, et les armes qui les aideront à mieux faire cette lutte vers l’épanouissement de l’Afrique » a-t-elle martelé.
« On a été approvisionnés, informés sur certaines lois du pays et la procédure à travers laquelle nous devons passer si nous voulons prévaloir de nos droits », a fait savoir Julien Ndaku, un des participants.
La jeunesse congolaise a été appelée à manifester son intérêt pour le panafricanisme, mercredi dernier, lors de la première phase de ce séminaire, qui s’inscrit dans la semaine culturelle de la conscience africaine lancée le 3 avril dernier par l’Entreprise pour la mise en valeur de la culture, arts et services (EMIVACS) en partenariat avec la structure « Pensons Bercail ».
M.O.K