Le choix du porte-parole de l’opposition fait débat parmi les membres influents de cette famille politique. Cette question a toujours divisé l’opposition depuis le long règne de Joseph Kabila et durant le premier quinquennat de Félix Tshisekedi. L’opposition qui n’arrive jamais à arrondir ses angles autour du choix de son porte-parole rate de jouir de tous les avantages liés à cette fonction. Chacun y va de son inspiration. Ados Ndombasi, député honoraire de la ville de Kinshasa, à la tête de la plateforme Alternative 2028, estime qu’il faille modifier les dispositions sur le mode de désignation du porte-parole de l’opposition, lequel doit être désormais inclusif, c’est-à-dire ouvert à toutes les forces politiques de l’opposition parlementaire et extra parlementaire.
Dans une déclaration, le député national honoraire Ados Ndombasi et sa plateforme politique Alternative 2028 (Alt 2028) interpellent l’opposition sur les divergences autour du choix du porte-parole de l’opposition qui donne l’impression d’une tragi-comédie pour rouiller la machine démocratique congolaise.
« On prend les mêmes et on recommence. Après le cycle électoral, cirque devrait-on dire plus précisément, les « leaders » de l’opposition congolaise nous servent une autre tragi-comédie pour rouiller la machine démocratique congolaise, qui ronronne comme un moteur à l’agonie. Alors que le pays fait face à plusieurs urgences fatidiques, la guerre des égos continue de faire rage, offrant au peuple congolais un spectacle affligeant », a dénoncé Ados Ndombasi de Alt 2028.
La plateforme politique d’Ados Ndombasi rappelle, « Après avoir été incapables de présenter un candidat commun aux élections présidentielles de 2023, les voilà dans l’acte 2, qui devrait être celui d’une perspective de conquête du pouvoir en 2028, empêtrés dans des querelles intestines puériles et dommageables pour l’avenir de notre pays. Les mêmes formules et recettes qui ont conduit à la déconfiture de l’opposition en décembre 2023 sont appliquées ; et c’est la même rengaine depuis des décennies : ôte-toi de là, que je m’y mette ».
Alt 2028 constate que l’opposition congolaise est rongée par des intérêts égoïstes et cet état d’esprit décrédibilise l’opposition.
« Il se dégage que notre opposition n’a pas pu se réinventer et cela pour des motifs partisans et égoïstes relevés dans le chef des différents animateurs politiques de l’opposition. Ils se complaisent dans des diatribes qui ne se distinguent que par leur vacuité. Faut-il encore croire à ce type de « leaders » qui ne nous ont que trop démontrés leur impuissance à se mettre ensemble, décrédibilisant et affaiblissant l’opposition ainsi que les aspirations de tout un peuple », a-t-il fustigé par ailleurs.
Cette plateforme politique invite l’opposition à la crédibilité pour se conformer à l’environnement politique actuel.
« A l’heure actuelle, l’environnement politique congolais a besoin d’une opposition créative, crédible et politiquement clairvoyante. En termes simples, la RDC veut une opposition capable de se rallier derrière l’intérêt public, car la guerre des égos des figures de proue de l’opposition constitue le grand obstacle à une vision fédératrice », a-t-il relevé d’autre part, au nom de Alt 2028.
Avant de poursuivre en ces termes : « Nous, Alternative 2028, le camp de la République, désavouons avec la plus forte énergie tous ces animateurs qui s’entêtent à affaiblir et à décrédibiliser l’opposition. Il est temps que le peuple congolais comprenne que ce n’est pas avec ce prototype de « leaders » que nous changerons la destinée de notre cher pays et de ses 120 millions d’habitants. L’opposition ne devrait pas être une chasse gardée de certaines figures égocentriques ».
Alt 2028 estime également qu’à l’heure actuelle, « une nouvelle génération d’opposants doit se lever, s’organiser pour faire mieux ».
Avant de conclure par ces mots : « Nous proposons de modifier les dispositions sur le mode de désignation du porte-parole de l’opposition. Il doit être désormais inclusif, c’est-à-dire ouvert à toutes les forces politiques de l’opposition parlementaire et extra parlementaire. Cela pour mettre fin à l’hégémonie égoïste d’une certaine classe politique, qui a fait manquer à la RDC et à la démocratie congolaise l’expérience salutaire d’un porte-parole de l’opposition depuis 2006 ».
St Augustin K.