Les soupçons de détournement pesant sur des membres de l’ancien bureau du Sénat nécessitent un éclairage judiciaire. Ainsi, le ministre d’État chargé de la Justice et garde des Sceaux, Constant Mutamba, a instruit la Police judiciaire des parquets de diligenter en urgence une enquête judiciaire avec le concours de l’Inspection générale des Finances. Cette instruction est contenue dans un communiqué publié samedi 6 juillet au soir par son cabinet. Dans cette affaire, les allégations de l’ancien président a.i. du Sénat, Sanguma Mosaï, contrastent avec des documents divulgués compromettant sa propre gestion. En effet, le procès-verbal de remise et reprise avec le bureau d’âge indique des soldes de 0,00 dollars, euros et francs congolais dans les caisses et les comptes, alors que des dettes importantes ont été léguées à l’institution. Ces sommes rassemblent 1 500 200,68 dollars pour les formations médicales, 3 303 milliards de francs congolais, 2 761 millions de dollars et 98 978 euros pour les agences de voyage, et 4 219 milliards de francs congolais pour les retraités de l’Administration du Sénat. Ces dettes colossales témoignent d’une gestion peu orthodoxe des ressources financières du Sénat. Plus grave encore, Sanguma Mosaï a retiré 750 000 dollars de la caisse de la Chambre haute le 28 mai 2024, soit 11 jours après la passation de service avec le Bureau d’âge, comme en atteste une photo et le bon de sortie de caisse numéro 07898. Ce retrait suspect, effectué après la passation de pouvoir, soulève des questions sur l’utilisation de ces fonds et laisse planer le doute sur une possible malversation financière. Dans ce contexte, les accusations portées contre le Bureau d’âge, dirigé par le doyen Kinduelo, apparaissent comme une tentative désespérée de détourner l’attention des fautes de gestion commises par Sanguma Mosaï, l’ancien président a.i. du Sénat.
Les allégations portées contre le bureau d’âge dirigé par le doyen Pascal Kinduelo et ses deux secrétaires, Ivan Kazadi Kankonde et Moïse Ekumbo Lungulu, s’avèrent être une manœuvre sans fondement visant à discréditer le bureau d’âge. En réalité, la véritable cible de cette attaque serait le secrétaire Moïse Ekumbo Lungulu, qui occupe le poste de Questeur et est chargé de la gestion des fonds de la Chambre haute du Parlement à l’heure actuelle. Ce jeune sénateur, déjà soutenu par certains membres influents de la majorité pour conserver ce poste dans la prochaine composition du bureau définitif de la Chambre haute du Parlement, suscite des mécontentements et des jalousies. Son intégrité et son efficacité dans la gestion des finances du Sénat lui ont valu des ennemis parmi ceux qui convoitent sa position. Selon des sources concordantes, d’autres prétendants au poste de Questeur n’hésitent pas à recourir à des méthodes peu orthodoxes, notamment en préparant des actes de corruption pour obtenir des voix. Ces pratiques déloyales visent à discréditer Moïse Ekumbo Lungulu et à le déstabiliser politiquement.
Ironiquement, les allégations du président honoraire par intérim du Sénat, Sanguma Mosaï, tranchent avec des documents divulgués compromettant sa propre gestion. En effet, d’une part, le président intérimaire du Sénat n’a laissé aucun solde dans les caisses ni dans les comptes, comme en témoigne un extrait du procès-verbal de passation de service indiquant des soldes de 0,00 dollars, euros et francs congolais. D’autre part, il a légué à l’Institution (au Bureau d’âge) un ensemble de dettes : 1 500 200,68 dollars pour les formations médicales ; 3,303 milliards de francs congolais ; 2,761 millions de dollars et 98 978 euros pour les agences de voyage ; 4,219 milliards de francs congolais pour les retraités de l’Administration du Sénat. Ces dettes colossales témoignent d’une gestion peu orthodoxe des ressources financières du Sénat.
Plus grave encore, il a retiré 750 000 dollars à la caisse de la Chambre haute le 28 mai 2024, soit 11 jours après la passation de service avec le Bureau d’âge, comme en atteste la photo et le bon de sortie de caisse numéro 07898. Ce retrait suspect, effectué après la passation de pouvoir, soulève des questions sur l’utilisation de ces fonds et laisse planer le doute sur une possible malversation financière. On n’est pas loin d’un véritable scandale financier, comme les congolais en ont pris l’habitude depuis des années. L’intéressé reconnaît avoir bel et bien retiré cette somme, mais prétend qu’il en avait le droit. Sur le réseau social X, une photo de Sanguma Mosaï, assis devant une table de caisse ornée de plusieurs liasses de billets de cent dollars, a été publiée. La légende accompagnant cette image, fidèlement relayée par des influenceurs, journalistes et autres utilisateurs, indique : « RDC : Fonds spécial d’intervention du Sénat | Le président a.i. honoraire #Sanguma Mosaï a retiré 750 000 $ de la caisse de la Chambre haute le 28 mai 2024, soit 11 jours après la passation de pouvoir avec le Bureau d’âge du Sénat ».
Sanguma Mosaï se retrouve finalement lui-même impliqué dans des affaires douteuses. Dans ce contexte, les accusations portées contre le bureau d’âge que dirige le doyen Kinduelo apparaissent comme une tentative désespérée de détourner l’attention de ses propres fautes et de se soustraire à toute forme de responsabilité, estiment des observateurs.
L’heure est désormais à une enquête exhaustive. C’est la seule démarche qui permettra au bureau d’âge de faire toute la lumière sur la gestion du président sortant a.i. du Sénat. Une telle investigation est indispensable pour rétablir la vérité, assainir les finances du Sénat et renforcer la transparence et la responsabilité au sein de l’institution.
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