L’adoption à la sixième réunion du Conseil des ministres du vendredi 19 juillet, d’un business plan sur cinq ans pour la compagnie aérienne nationale, Congo Airways, et l’envisagement de l’acquisition de trois Airbus A320 marquent une étape importante dans la relance de cette société. Ce plan ambitieux ouvre de nouvelles perspectives pour la compagnie aérienne nationale, lui donnant les moyens de retrouver sa place parmi les grandes compagnies aériennes africaines et de contribuer activement au rayonnement de la République Démocratique du Congo sur la scène internationale. En plus de l’acquisition des nouveaux avions, le business plan sur cinq ans prévoit également des initiatives visant à améliorer la gestion interne de la compagnie, à renforcer sa structure organisationnelle et à optimiser ses opérations. Ces mesures sont essentielles pour garantir la viabilité et la pérennité de Congo Airways à long terme, tout en assurant sa conformité aux normes de sécurité et de qualité.
Le secteur de l’aviation en République Démocratique du Congo est sur le point de connaître une transformation majeure. Le gouvernement a adopté le dossier relatif à la proposition de renouvellement de la flotte de Congo Airways SA contenue dans un business plan sur 5 ans.
Dans son rapport présenté lors de la 6e réunion du conseil des ministres tenue vendredi 19 juillet 2024, le vice-Premier ministre en charge des Transports, Voies de Communication et Désenclavement, Jean-Pierre Bemba Gombo, a rappelé les mesures envisagées pour assurer la relance de la Compagnie Nationale. « Le vice-Premier ministre, ministre des Transports, Voies de Communication et Désenclavement a présenté sommairement le business plan étalé sur une période de 5 ans et qui envisage d’acquérir en location/achat 3 avions de type A320 ce qui aura pour avantage de résoudre la double question relative à la perte du certificat de transport aérien CTA et de l’agrément IATA à la date butoir du 16 septembre 2024 », a rapporté le Porte-parole du gouvernement dans le compte rendu de la réunion du Conseil des ministres.
Selon ce compte-rendu, Jean-Pierre Bemba Gombo a justifié la relance de la compagnie d’aviation nationale au regard des indicateurs positifs que présente la société, actuellement en exploitant un seul aéronef en leasing, dont le contrat expire bientôt. « La relance de la compagnie Congo Airways s’impose au regard de son impact significatif sur la souveraineté nationale et la mobilité des personnes et des biens ainsi que la vie économique et sociale pour lequel les indicateurs de performance démontrent une rentabilité et une viabilité satisfaisante avec la desserte graduelle de 47 destinations domestiques et intra-africaines suivant son programme d’exploitation », note-t-on dans ce compte-rendu.
Comme lors de la 3e réunion du conseil des ministres, Jean-Pierre Bemba Gombo a été appuyé par Jean-Lucien Bussa Tongba, ministre du Portefeuille.
Si la flotte actuelle de Congo Airways est renforcée par de nouveaux appareils, cela offrira à la compagnie une plus grande capacité opérationnelle, une meilleure efficacité énergétique et une plus grande portée pour desservir de nouvelles destinations. Cette expansion de la flotte permettra à Congo Airways d’offrir des services de qualité supérieure à ses passagers, renforçant ainsi sa position sur le marché national.
Au-delà de l’acquisition des nouveaux avions, le business plan sur cinq ans prévoit également des initiatives visant à améliorer la gestion interne de la compagnie, à renforcer sa structure organisationnelle et à optimiser ses opérations. Ces mesures sont essentielles pour garantir la viabilité et la pérennité de Congo Airways à long terme, tout en assurant sa conformité aux normes internationales de sécurité et de qualité.
Pour rappel, la compagnie d’aviation nationale Congo Airways court le risque de perdre son certificat de transporteur aérien d’ici le 16 septembre 2024. Intervenant lors de la 111e réunion du conseil des ministres, le Chef de l’État Félix Tshisekedi était revenu sur la situation du transport aérien, marquée d’une part par une accentuation du déséquilibre entre la demande des trafics domestiques, de plus en plus croissante, et une offre de plus en plus précaire en raison de l’inexploitation des lignes internationales, ce qui occasionne un manque à gagner important du fait de la non-utilisation par la République Démocratique du Congo du portefeuille des droits des trafics internationaux, pourtant garantis et consacrés par plus de 52 accords aériens, au profit des compagnies aériennes étrangères.
Pour y faire face, le Président de la République avait rappelé que la réponse du gouvernement s’articulait sur deux axes : le premier axe portant sur la relance des activités de Congo Airways par la mise en œuvre du plan d’urgence tel qu’adopté par le gouvernement, et la finalisation du projet de création d’Air Congo en partenariat avec Ethiopian Airlines, conformément aux dossiers y relatifs adoptés au cours de la 49e réunion du conseil des ministres.
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