Le 10ème Congrès de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC), ouvert le 17 septembre au centre catholique Nganda à Kinshasa, marque un tournant décisif pour la profession journalistique en République Démocratique du Congo. Selon le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, cet événement symbolise la fin d’une longue quête pour la refondation d’un secteur crucial. Les journalistes se voient ainsi offrir l’opportunité de renforcer la qualité de l’information, d’affirmer leur rôle en tant que quatrième pouvoir et de garantir la liberté de la presse, soutenus par une volonté institutionnelle forte.
Dans son allocution, Patrick Muyaya a souligné l’importance de ce rendez-vous, félicitant d’abord le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour son soutien indéfectible. « Sa présence et ses mots nous engagent à amorcer le processus de changement de tout l’écosystème des médias », a-t-il déclaré. Il a également salué le leadership de la Première Ministre, Judith Suminwa Tuluka, qui a inclus dans le Programme du Gouvernement 2024-2028 la poursuite et le parachèvement de la réforme du cadre normatif et institutionnel des médias.
Une nouvelle ère pour les journalistes
Le ministre a mis en avant l’engagement et la détermination des professionnels des médias présents, les exhortant à faire de ce jour un point de départ pour une nouvelle ère au sein de leur corporation. Il a rappelé que, depuis le début de sa mission, le choix de transcender les différences et de s’unir pour faire face aux défis communs a été primordial. Lors des États Généraux de la Communication et Médias, un diagnostic sans complaisance des problèmes affectant le secteur a été établi, conduisant à 80 recommandations cruciales. Parmi celles-ci, l’élaboration de la Loi Muyaya, qui modernise le cadre législatif, et la tenue de ce Congrès.
Cette rencontre vise non seulement à renouveler les textes organisationnels de l’Union, mais aussi à doter la corporation d’animateurs capables de porter une vision innovante et de mettre de l’ordre dans la profession.
Responsabilité et engagement
Patrick Muyaya a insisté sur la responsabilité des journalistes de répondre aux questions pendantes qui permettront de réaliser « la salubrité médiatique ».
En rappelant l’engagement pris face au Président lors des États Généraux, il a encouragé les participants à réfléchir sur le rôle crucial de leur profession dans l’encadrement de la population. « Le journaliste, c’est le phare, la lumière d’une société », a-t-il déclaré, soulignant que, malgré la concurrence accrue due à l’évolution technologique, aucun concurrent ne peut remplacer le rôle fondamental des journalistes en tant qu’éclaireurs et remparts contre la désinformation.
Le ministre a également évoqué les défis que la RDC doit surmonter, notamment l’agression dans l’Est et la nécessité d’améliorer l’image de marque du pays.
Ainsi, au nom du gouvernement, Patrick Muyaya a réitéré sa disponibilité à soutenir l’émergence d’une presse libre et forte. « Notre engagement à cheminer avec vous jusqu’ici est une preuve éloquente de notre détermination. Vous êtes le quatrième pouvoir, le poumon de notre démocratie. Il est essentiel pour vous de ne jamais l’oublier », a-t-il conclu.
Ce congrès représente donc non seulement une opportunité de réflexion et de renouveau, mais aussi un appel à l’action pour tous les acteurs de la presse congolaise. Les enjeux sont clairs : renforcer l’intégrité de la profession, s’adapter aux réalités contemporaines et contribuer au développement d’une information de qualité au service de la population.
Pitshou Mulumba