La question orale avec débat adressée à la Première ministre par le député Crispin Mbindule suscite des réactions parmi ses collègues députés nationaux au sein de l’Assemblée nationale. Selon Auguy Kalonji, cette initiative risque d’être rejetée en raison du principe d’antériorité, car une question écrite de Garry Sakata, déposée plus tôt le même jour, prend la priorité. Auguy Kalonji souligne également que la question de Mbindule, bien qu’importante, ne concerne pas la politique générale du gouvernement, condition essentielle pour que la Première ministre soit tenue de répondre.
La question orale avec débat adressée à la Première ministre par le député Crispin Mbindule soulève un débat au sein de l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo. Selon le député national Auguy Kalonji, cette initiative serait probablement rejetée en raison du principe d’antériorité, car elle a été déposée après une question écrite du député Garry Sakata, le même jour, mais plus tard dans l’après-midi.
Pour Auguy Kalonji, la question orale avec débat de son collègue Crispin Mbindule ne vise pas la politique générale du gouvernement, condition nécessaire pour que la Première ministre se présente, mais concerne plutôt des membres spécifiques de l’exécutif national. Par conséquent, la question écrite, introduite en premier, prend la priorité selon l’article 185, alinéa 3 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, souligne-t-il en faisant remarquer que la question écrite du député Garry Sakata, adressée à la Première ministre Judith Suminwa, aborde la mise en œuvre de la politique générale du gouvernement, notamment les six piliers du programme annoncé, et se concentre sur des problématiques globales qui concernent l’ensemble de l’exécutif. En comparaison, la question orale avec débat de Crispin Mbindule, bien qu’importante, est perçue comme plus sectorielle, car elle cible des actions spécifiques de certains ministères.
Crsipin Mbindule demande à la Première ministre de venir s’expliquer devant l’Assemblée sur un certain nombre de points spécifiques, notamment le nombre exact d’emplois créés, les mesures prises pour protéger le pouvoir d’achat des Congolais, et l’avancement de projets tels que « Fatshi City » et les programmes d’électrification des villes de Beni et Butembo. En outre, il exprime des préoccupations concernant la gestion des contrats dans le secteur de l’énergie et la situation sécuritaire dans les provinces de l’Est.
Malgré la pertinence de ces interrogations, la rigueur de la procédure parlementaire impose que le chef du gouvernement ne réponde qu’aux questions d’ordre général, touchant à l’ensemble du programme gouvernemental dans le cadre de la politique générale.
Ce débat souligne une dynamique essentielle dans le contrôle parlementaire du gouvernement en RDC, où la hiérarchisation des questions et des initiatives de contrôle est régie par des règles strictes. Ces règles visent à garantir une organisation cohérente des débats et des réponses, tout en s’assurant que les grandes lignes de la politique nationale soient traitées en priorité par l’exécutif.
Dans tous les cas, les deux initiatives de contrôle illustrent la volonté des parlementaires de surveiller de près la mise en œuvre du programme de Judith Suminwa, notamment dans des domaines aussi cruciaux que l’emploi, la sécurité, les infrastructures et les services de base pour les Congolais.
Pitshou Mulumba