Dans le cadre de la coopération inter-entreprise en République démocratique du Congo, le ministre du Portefeuille, Jean-Lucien Bussa, et le Directeur général de l’Autorité de régulation de la sous-traitance dans le secteur privé (ARSP), Miguel Kashal Katemb, ont signé un protocole d’accord ce 12 novembre 2024. Cet engagement inédit vise à renforcer les liens entre les entreprises publiques et privées, en favorisant les transactions prioritaires au sein du portefeuille d’entreprises de l’État. À travers ce partenariat stratégique, le gouvernement congolais entend stimuler la croissance des entreprises nationales, dynamiser les chaînes de valeur et promouvoir une économie locale plus intégrée et durable.
Le ministre du Portefeuille, Jean-Lucien Bussa, et le Directeur général de l’Autorité de régulation de la sous-traitance dans le secteur privé (ARSP), Miguel Kashal Katemb, ont concrétisé une initiative pour le renforcement de la coopération inter-entreprises, en signant un protocole d’accord, mardi 12 novembre 2024. Cet accord, fruit de la proposition du ministre lors du Conseil des ministres du 19 juillet 2024, constitue un pas important vers une collaboration accrue entre les entreprises dans lesquelles l’État congolais détient des parts, en priorisant des transactions économiques au sein même du portefeuille d’entreprises de l’État.
La signature de ce protocole s’est déroulée dans la salle des réunions du Cabinet du ministre du Portefeuille, en présence des experts du ministère et de l’ARSP. Ce partenariat ambitieux vise à favoriser le développement d’un réseau de collaboration mutuelle, de partage d’informations, et de soutien entre les entreprises publiques et les entreprises privées associées, facilitant ainsi la mise en œuvre des préférences inter-entreprises dans le cadre des transactions sur les actifs de l’État. L’objectif est de renforcer les chaînes de valeur nationale et de promouvoir les entreprises locales, avec une priorité donnée aux sociétés du Portefeuille de l’État. Conformément à cet accord, chaque entreprise publique devra ainsi, à compétences égales, favoriser ses transactions avec d’autres entreprises publiques, afin d’encourager une synergie bénéfique entre les acteurs économiques nationaux.
Ce dispositif innovant prend également en compte le rôle des entreprises privées ayant des liens d’affaires avec l’État. En effet, le protocole permet d’étendre les préférences inter-entreprises aux transactions entre les entreprises publiques et leurs partenaires privés. Pour Maître Didier Kashala Kamanda, Directeur des Opérations à l’ARSP, ce partenariat constitue une étape majeure dans la structuration d’un environnement de sous-traitance qui renforce la présence de l’État dans la chaîne de valeur des entreprises privées, comblant ainsi une lacune observée dans les pratiques antérieures. Il précise : « Cette initiative garantit que les entreprises publiques, en tant qu’actionnaires dans certaines entreprises privées, puissent participer activement aux chaînes de valeur de ces dernières, consolidant ainsi les retombées économiques au profit de l’État. »
Ce protocole prévoit l’institution d’une Cellule de coordination conjointe, composée d’experts du ministère du Portefeuille et de l’ARSP. Ce comité sera chargé de piloter les échanges et de garantir la bonne exécution de ce partenariat. Le ministre Bussa a ainsi insisté sur l’urgence de désigner ces experts et d’élaborer un règlement intérieur pour assurer l’opérationnalité de cette nouvelle structure. Cette Cellule de coordination permettra des échanges réguliers d’informations et le suivi des actions communes entre les deux institutions, renforçant le cadre de concertation permanent mis en place par ce partenariat à durée indéterminée.
Ce programme marque une avancée significative pour les entreprises publiques qui bénéficieront d’une préférence accrue dans les échanges économiques. À travers cette collaboration, le Ministre Bussa entend offrir aux entreprises publiques congolaises une opportunité unique pour stimuler leurs chiffres d’affaires en intégrant davantage de services et de produits locaux, un atout majeur pour une économie congolaise plus intégrée et résiliente. Plusieurs entreprises publiques ont d’ailleurs déjà manifesté leur intérêt pour cette initiative, voyant dans cette réforme un véritable levier pour maximiser leur rentabilité et dynamiser le secteur économique national.
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