Environ 25 millions de personnes sont confrontées à la famine en RDC, parmi lesquelles trois millions en situation d’urgence dans les sites des personnes déplacées au Nord-Kivu.
Il s’observe un niveau extrême d’insuffisance alimentaire et de mal nutrition chez les enfants. Pour y faire face, il y a une solution à deux niveaux : apporter de l’aide d’urgence aux déplacés qui luttent pour la survie mais aussi donner à la population plus de semences et de petit bétail pour leur permettre de se relever, a fait savoir la directeur adjoint de l’agence des Nations Unies pour l’Alimentation et l’agriculture, FAO, Elysabeyh Anne, en séjour de travail en RDC.
Qui pense qu’il faut pense au relèvement d’une agriculture économique et durable. Plus particulièrement dans l’Est du pays.
Mobilisation des fonds
La FAO, compte mobiliser plus de 350 millions de dollars américains pour subvenir aux besoins urgents que prouvent les agriculteurs, victimes des multiples conflits, dont la guerre du M23.
Elisabeth Anne, directrice adjointe de la FAO, l’a fait savoir lors d’une visite des sites des déplacés prêt de Goma où elle a eu à palper du doigt le calvaire que traverse plusieurs millier de compatriotes dans ce coin de la république.
Focus sur l’agriculture
Occasion pour elle d’appeler les bailleurs de fonds à se concentrer plus sur l’agriculture qui est moins coûteuse que des aides continuelles dans des sites des déplacés.
« Il y a la part des bailleurs pour qu’ils comprennent qu’il y a nécessité d’avoir équilibre entre ces besoins, voir intervenir pour que les aient la nourriture et en même temps qu’elles puissent être en mesure d’être pris en charge demain et ça c’est un message que les bailleurs doivent recevoir pour une bonne compréhension pour une meilleure priorisation », note-t-elle.
Et ce genre d’interventions basées sur les réponses de type agricole qu’on donne pour faire face à la crise montre que par rapport au coût, c’est beaucoup plus profitable parce que les coûts sont réduits plutôt que de donner continuellement une assistance directe.
« La demande que la FAO adresse aux partenaires pour l’année prochaine représente une enveloppe d’un coup total de 350 millions de dollars américains, montant qui semble raisonnable, lorsque que l’on voit les milliards de dollars américains qui ont été investis par le passé dans l’aide humanitaire, ce montant là est beaucoup plus réaliste », renchérit Elysabeyh Anne.
La FAO plaide pour la cessation des hostilités et le retour de la paix mais aussi de l’ouverture des axes agricoles comme préalable pour améliorer la situation.