L’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) a annoncé, le 28 novembre, le retour en République démocratique du Congo de 126 perroquets gris (Psittacus erithacus) parmi les 309 spécimens saisis en août dernier par les autorités turques.
Ces oiseaux, emblématiques de la biodiversité congolaise, avaient été capturés illégalement avant d’être exportés en violation des règles de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES).
Ce trafic illégal, orchestré depuis la RDC, avait échappé à la vigilance des services locaux de contrôle avant d’être stoppé par les autorités turques, en collaboration avec le Secrétariat de la CITES. Cette interception marque un jalon important dans la lutte mondiale contre le commerce illicite des espèces sauvages.
Rôle clé de la coopération internationale
L’ICCN a salué l’efficacité de la coopération diplomatique, qui a joué un rôle déterminant dans ce succès. Grâce à l’intervention conjointe des partenaires internationaux et à la diligence des autorités turques, les 126 perroquets gris ont pu être rapatriés pour réintégrer leur habitat naturel en RDC. L’Institut prévoit une réhabilitation progressive des oiseaux, dans le strict respect des normes de conservation, pour leur permettre de retrouver leurs écosystèmes d’origine.
Action judiciaire : traquer les responsables
Sur le plan juridique, des enquêtes approfondies sont en cours pour identifier et sanctionner les auteurs présumés de ce trafic. Plusieurs arrestations ont déjà été effectuées, et les suspects devront répondre de leurs actes devant les tribunaux congolais. L’ICCN rappelle que le trafic d’espèces protégées constitue une infraction grave, passible de lourdes peines conformément à la législation nationale et aux engagements internationaux de la RDC.
L’ICCN plaide pour une meilleure coordination entre les différents services de sécurité, notamment ceux en charge des points d’entrée et de sortie du territoire national. L’institution appelle à un renforcement des capacités et à une application rigoureuse des lois pour dissuader les trafiquants et protéger le patrimoine naturel du pays.
Ce rapatriement s’inscrit dans les efforts de la RDC pour honorer ses engagements au titre de la Convention de Washington de 1973 (CITES). En tant que réservoir mondial de biodiversité, le pays joue un rôle crucial dans la préservation des espèces menacées, comme le perroquet gris, dont la population décline à un rythme alarmant en raison du braconnage et de la destruction des habitats.
Ce succès témoigne de l’importance d’une approche collaborative entre acteurs locaux et internationaux pour lutter contre le trafic d’espèces protégées, tout en sensibilisant sur la valeur inestimable de la biodiversité congolaise pour le monde.
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