Le monde nous observe en spectateur passif et en silence. Il regarde le sang couler, nos terres ravagées, nos populations déplacées. Les grandes puissances, si promptes à prêcher les droits de l’Homme et à dénoncer les injustices ailleurs, restent étonnamment muettes face à l’agression que subit la République démocratique du Congo. Il n’y aura ni aides substantielles pour nous, ni sanctions significatives contre ceux qui osent violer notre souveraineté. Le message est clair : personne ne viendra livrer cette guerre à notre place.
L’histoire de l’humanité est remplie de récits d’empires disparus, de civilisations effacées de la carte du monde faute d’avoir su se défendre. Aucun pays, aussi vaste soit-il, n’a de garantie d’éternité. Si nous, Congolais, ne prenons pas conscience de cette réalité, nous risquons de devenir un chapitre de plus dans les livres d’histoire : celui d’un peuple riche de ressources, mais incapable de préserver son territoire face aux appétits voraces de ses agresseurs.
L’avenir du Congo repose désormais sur notre seule capacité à nous unir, à nous organiser et à remporter cette guerre imposée. C’est une guerre de survie, une guerre pour notre droit à exister en tant que nation libre et indépendante. Le choix est simple : c’est soit nous, soit eux. Il n’y a pas de compromis, pas de terrain d’entente.
Le combat que nous menons dépasse les frontières physiques. C’est aussi une bataille psychologique, celle de croire en nous-mêmes. Si nous n’avons que nos mains pour défendre nos terres, nous devons les lever ensemble. Si nous n’avons que nos voix pour dénoncer l’injustice, elles doivent être portées en un seul cri. Et si nous devons tomber, alors tombons en défendant notre patrie, et non en la regardant s’effondrer.
Les Congolais doivent comprendre que l’heure n’est plus à l’attente ni aux lamentations. L’avenir de cette nation se joue aujourd’hui. Il est entre nos mains, et ce sont nos actions, ou notre inaction, qui détermineront si le Congo restera debout ou s’effacera sous les coups de ses adversaires. Le monde ne nous doit rien. Nous ne devons rien attendre de lui. C’est à nous, et à nous seuls, de décider si cette terre qui a vu naître nos ancêtres, nourri nos enfants et abrité nos rêves restera la nôtre.
Le Congo peut vaincre. Mais pour cela, il doit d’abord croire en lui-même. Et il doit agir, sans attendre qu’un sauveur providentiel frappe à sa porte. Soyons le Congo que l’histoire retiendra comme ayant survécu à l’adversité et non celui qui s’est laissé effacer. Le choix est le nôtre, et l’heure est venue de le faire.
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