Lors de la troisième réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, un appel urgent a été lancé pour mettre un terme aux attaques du groupe M23, soutenu par l’armée rwandaise, qui représentent un danger croissant pour la région des Grands Lacs en République démocratique du Congo. « Les actions du M23 risquent d’entraîner une escalade régionale et violent les obligations de l’Union africaine relatives au cessez-le-feu », a dénoncé le représentant chinois.
Le représentant de la Guyane a également souligné que « l’occupation de Goma et de Bukavu constitue une menace pour la sous-région des Grands Lacs », insistant sur le fait que le Conseil de sécurité ne devrait pas rester inactif face à la situation dans l’est de la RDC. Le Conseil a alors exhorté les différents acteurs en désaccord à privilégier une résolution diplomatique de la crise, par le biais d’un retour aux pourparlers, en s’appuyant sur les processus de Luanda et de Nairobi, en ouvrant un corridor humanitaire et en renforçant la protection des Casques bleus.
Par ailleurs, tous les pays participants ont fermement condamné les actes de violence perpétrés par le M23, soutenu par l’armée rwandaise, notamment les exécutions sommaires d’enfants, les bombardements sur des sites de réfugiés et l’élimination des Casques bleus de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation. « Les États-Unis condamnent la prise de l’aéroport de Kavumu, ainsi que l’occupation des villes de Bukavu et de Goma, et dénoncent les exécutions sommaires d’enfants et d’autres violences. Nous exigeons du M23 qu’il cesse son offensive et ouvre l’aéroport de Goma à l’assistance humanitaire », a déclaré le représentant américain.
Dans ce contexte, la majorité a demandé au M23 d’ouvrir rapidement un passage humanitaire afin d’aider les personnes touchées. Il a également été demandé de renforcer la sécurité des Casques bleus dans les zones de conflit, où l’armée rwandaise continue de commettre des abus sans respecter le droit international. « Nous sommes préoccupés par le retrait de la Monusco concernant la résolution de la crise humanitaire dans les zones en conflit. La Monusco doit avoir un accès total aux villes occupées pour protéger les populations civiles et faciliter les opérations d’assistance humanitaire », a insisté le représentant de la Grèce.
« Nous lançons un appel à tous les pays impliqués à œuvrer pour l’apaisement. Nous rejetons toutes les violences qui compromettent la sécurité des Casques bleus et des populations civiles », a ajouté le représentant grec.
Franck Yenga