L’armée rwandaise, alliée aux forces du M23/AFC, continue de commettre des atrocités dans l’Est de la République démocratique du Congo. Dans la soirée du dimanche 9 mars 2025, cette coalition a ouvert le feu sur des malades à l’hôpital de Walungu, dans la ville éponyme de la province du Sud-Kivu, laissant derrière elle un sillage de violence et d’indifférence, rapporte Opinion.cd.
Selon ce média en ligne, des terroristes membres de la coalition RDF/M23/AFC, visiblement éméchés dans un hôtel de la région, ont brutalement tiré sur les patients et leurs gardiens, ainsi que sur les passants présents aux abords de l’établissement. Le bilan préliminaire de cette attaque n’est pas encore établi avec certitude, mais des sources locales évoquent plusieurs morts et de nombreux blessés.
Cette tragédie vient s’ajouter à une série d’attaques précédemment signalées. Le jeudi 6 mars, le gouvernement avait déjà fait état d’incursions perpétrées par l’armée rwandaise et ses supplétifs dans divers hôpitaux de Goma – notamment au Heal Africa, au CBCA Ndosho et au CBCA Virunga – au cours comportant une centaine de malades et de personnel soignant, parmi lesquels des militaires hospitalisés, auraient été enlevés et sommairement exécutés en violation flagrante du droit international humanitaire.
« L’armée rwandaise continue de mettre en œuvre son projet macabre d’épuration par l’installation des populations rwandaises et la mise en place d’une administration parallèle dans les zones sous leur occupation », a souligné Jacquemain Shabani Lukoo, vice-Premier ministre de l’Intérieur. Selon lui, les forces rwandaises et leurs alliés du M23/AFC recrutent de force de jeunes, y compris des mineurs et des élèves, dans les zones occupées. Au cours d’une réunion dans le Territoire de Nyiragongo, il aurait été décidé d’imposer aux responsables de chaque ménage d’enrôler trois enfants sur cinq pour une formation militaire.
Face à ces crimes, le gouvernement congolais poursuit activement la documentation des violations perpétrées par les forces commanditées par Kigali, estimant indispensable une prise en charge conséquente afin que la justice soit rendue aux victimes.
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