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12 mars, 2025 - 02:17:15
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CEEC : Innovations, traçabilité et perspectives 2025-2026 dévoilées par le DGA Kinyoka God’el à Mining Indaba

Représenté par le Pr. Kinyoka Kabalumuna God’el, directeur général adjoint, la voix du Centre d’expertise, d’évaluation et de certification des substances minérales précieuses et semi-précieuses en République démocratique du Congo (CEEC) s’est imposée avec éclat lors du Mining Indaba en Afrique du Sud. Dans une intervention incisive et visionnaire devant les médias, le DGA du CEEC a révélé les mécanismes de traçabilité mis en place, à l’image de l’implantation imminente de plusieurs laboratoires sur le territoire national, et a exposé les innovations techniques du Centre, notamment la construction d’une taillerie destinée aux diamants et pierres de couleur à Kinshasa. Son discours a également esquissé des perspectives audacieuses pour 2025-2026, avec des projets structurants tels que la mise en place d’un « centre de négociations internationales » pour digitaliser et faciliter le commerce des substances minérales, ainsi que le lancement, dès le début de 2026, d’une école de gemmologie à Mbuji-Mayi, destinée à encadrer la jeunesse et à contribuer à la réduction du chômage.

Le Centre d’expertise, d’évaluation et de certification des substances minérales précieuses et semi-précieuses en République démocratique du Congo (CEEC) a marqué de son empreinte la dernière édition du Mining Indaba, qui s’est tenu en Afrique du Sud en février dernier. Représenté par son directeur général adjoint, le Pr. Kinyoka Kabalumuna God’el, ce rendez-vous mondial dédié à l’investissement minier a offert l’opportunité au CEEC de présenter aux médias ses mécanismes de traçabilité, ses innovations techniques et ses perspectives ambitieuses pour 2025-2026.

Devant la presse, le Pr. Kinyoka Kabalumuna a ouvert son intervention en recentrant le débat sur l’importance de la répartition des rôles entre services étatiques dans le secteur minier. « Commençons par le mining. Je crois que le thème de cette année, c’était ‘assurer l’exploitation minière africaine aujourd’hui’. Nous allons nous inscrire dans ce thème-là, mais en parlant du CEEC », a-t-il expliqué.

Il a insisté ensuite sur l’importance de la répartition des rôles entre services étatiques et a rappelé que « le CEEC encadre et contrôle la commercialisation et l’exportation des minerais ». Il distingue ainsi les deux catégories d’approvisionnement — artisanale et industrielle — tout en soulignant que les services publics « ont plutôt le rôle de contrôle ».

Innovations et mécanismes de traçabilité
Le directeur général adjoint ne s’est pas contenté d’une vision théorique. Il a détaillé concrètement les actions du CEEC : « Nous procédons par le contrôle des documents », explique-t-il, en référence aux mécanismes juridiques établis. Le Pr. Kinyoka Kabalumuna a également annoncé l’implantation imminente de plusieurs laboratoires, précisant que « les équipements pour ces laboratoires sont déjà commandés chez les fabricants, principalement en Allemagne et ici en Afrique du Sud ». Il a ainsi indiqué que d’ici la fin de l’année 2025 – voire au premier semestre de 2026 en cas de retard – le CEEC sera doté de laboratoires stratégiques à Lubumbashi, Kipushi et Sakanya.

Abordant également les innovations industrielles, il a évoqué la construction de la taillerie pour diamants et pierres de couleur à Kinshasa. « Ce qui nous tue dans notre pays, c’est que nous disons que nous sommes potentiellement riches, alors que nous peinons à exploiter ces ressources de manière durable », a-t-il dénoncé. Le Pr. Kinyoka Kabalumuna a ainsi souligné l’importance de transformer ces produits bruts, précisant qu’avec le taillage, « le diamant peut coûter, sans exagérer, peut-être 50 à 100 fois le prix lorsqu’il était brut ».

Perspectives futures

En évoquant les perspectives à moyen terme, le Pr. Kinyoka Kabalumuna a dévoilé plusieurs projets d’envergure. Il a notamment annoncé : « Nous avons un projet d’une sorte de bourse, que nous appelons les centres de négociations internationales, afin de digitaliser et faciliter le commerce des substances minérales ».
Il a également mentionné le lancement de l’école de gemmologie baptisée Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo à Mbuji-Mayi dès le début de 2026, un projet visant à encadrer les jeunes et à contribuer à la réduction du chômage.

Par ailleurs, il a souligné le rôle stratégique du CEEC sur la scène internationale : « Le CEEC est le point focal au niveau du pays pour le processus de Kimberley », rappelant que l’institution représente la RDC dans divers forums internationaux, y compris à Paris avec l’OCDE.

Concluant son intervention, le Pr. Kabalumuna a laissé transparaître son sentiment de responsabilité : « Quand nous allons repartir, quel est le sentiment qui nous anime ? Je crois que c’est un sentiment de grande responsabilité. »
Il a ainsi affirmé que l’expérience vécue au Mining Indaba se traduirait par « des échanges riches en couleurs » et par des retombées concrètes pour le développement du secteur minier en RDC.

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