Donald Trump, Vladimir Poutine, Benjamin Netanyahu, Volodymyr Zelensky… Les plus grands dirigeants du monde ont fait de Fox News un passage obligé pour marquer l’opinion américaine et peser sur les décisions de Washington. Première chaîne d’information aux États-Unis, accessible à près de 100 millions de foyers et bastion du conservatisme, Fox News façonne les rapports de force politiques et économiques du pays. C’est sur cette plateforme ultra-influente que Félix Tshisekedi a choisi de livrer une interview exclusive avec Bret Baier, journaliste redoutable connu pour ses échanges musclés avec les figures du pouvoir. Au menu : une offensive diplomatique sans concession sur les minerais stratégiques, l’instabilité dans l’Est de la RDC et l’urgence d’un partenariat solide avec les États-Unis. Une intervention de poids, destinée à replacer la RDC au centre du grand jeu mondial.
L’interview exclusive accordée par Félix Tshisekedi à Bret Baier sur Fox News, la première chaîne d’information conservatrice des États-Unis, n’est pas anodine. Au-delà du simple exercice de communication, il s’agit d’une offensive diplomatique soigneusement calibrée, menée sur un terrain où l’opinion forge la politique. Fox News, qui s’impose comme l’organe d’influence majeur des milieux républicains, a offert une tribune de premier choix au Président rd-congolais, dans un contexte où la compétition pour le contrôle des minerais stratégiques s’intensifie entre les grandes puissances.
Depuis son premier mandat, Donald Trump et ses proches ont compris l’intérêt stratégique de cette plateforme, où ils ont multiplié les interventions. La chaîne, suivie par près de 100 millions de foyers américains, façonne une opinion publique qui pèse dans les décisions de Washington. Tshisekedi, en s’adressant à cette audience, vise clairement un objectif : repositionner la RDC au cœur des enjeux géopolitiques mondiaux et sécuriser un appui fort des États-Unis contre l’agression à l’Est du pays.
Face à lui, Bret Baier, redoutable intervieweur, connu pour ses questions incisives qui ont mis en difficulté Kamala Harris et d’autres figures démocrates. Pourtant, le Président rd-congolais n’a pas esquivé. Il a choisi d’attaquer frontalement les sujets brûlants : la sécurité, l’exploitation des minerais et la nécessité d’un rééquilibrage des relations internationales.
Félix Tshisekedi a ainsi plaidé pour un « deal stratégique » entre Washington et Kinshasa, où les États-Unis, en quête d’indépendance vis-à-vis des chaînes d’approvisionnement chinoises, trouveraient dans la RDC une alternative fiable pour les minerais critiques indispensables aux industries technologiques. En contrepartie, il exige un engagement militaire solide pour la stabilité de son pays et des sanctions plus sévères contre le régime de Paul Kagame, accusé de soutenir l’agression à l’Est.
L’argument est clair : sans sécurité, pas d’investissement. Et sans investissements, la RDC ne pourra exploiter son immense potentiel de développement. Tshisekedi joue ici une carte audacieuse en positionnant son pays comme un acteur clé des futurs équilibres géoéconomiques.
L’entretien a aussi permis d’éclaircir la posture de Kinshasa vis-à-vis de Pékin. Tshisekedi a réaffirmé que la Chine reste un partenaire, mais il insiste sur la nécessité d’un partenariat plus équilibré, en ouvrant la porte à un engagement américain renforcé. Il ne s’agit pas de rompre avec Pékin, mais d’élargir les opportunités en jouant sur plusieurs tableaux pour maximiser les bénéfices pour le peuple congolais.
Fox News, dans sa présentation de l’interview, a pris soin de rappeler l’immense potentiel des ressources naturelles congolaises et l’intérêt qu’elles suscitent aux États-Unis. Une manière d’ancrer la RDC dans le débat stratégique américain et de sensibiliser un public influent sur la nécessité d’un engagement accru.
En somme, Félix Tshisekedi a su transformer cet entretien en une tribune de poids. Son discours, loin de la langue de bois diplomatique, s’est voulu pragmatique et offensif. Il envoie ainsi un message clair à Washington : la RDC est prête à jouer un rôle central dans l’architecture économique mondiale, à condition que ses intérêts ne soient plus relégués au second plan. Une prise de position forte qui pourrait bien redéfinir les rapports de force autour des minerais stratégiques et de la stabilité régionale.
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