Alors que le conflit armé se poursuit avec intensité au Soudan, le général Yasser Al Atta, haut commandant de l’armée soudanaise, s’est félicité mercredi des avancées significatives enregistrées sur le terrain face aux Forces de soutien rapide (FSR), le groupe paramilitaire dirigé par Mohamed Hamdan Daglo, dit « Hemedti ».
Dans une déclaration relayée par plusieurs médias internationaux, le général Al Atta a souligné que les troupes contrôlent régulièrement tous les axes de combat depuis le nord de la capitale nationale, englobant notamment le district stratégique de Khartoum-Nord. « Les troupes sont maintenant sur tous les axes de combat depuis le nord dans la capitale nationale et le district de Khartoum dans le nord », a-t-il déclaré.
Poursuivant son discours martial, le général Al Atta a affirmé que les unités blindées de l’armée soudanaise poursuivaient leur progression vers le sud, en direction des frontières entre les districts de Jebel Aulia et de Khartoum. « Les troupes se déplacent actuellement vers le sud sur les frontières séparant les districts de Jebel Aulia et de Khartoum. Les chars de combat mènent maintenant des batailles féroces et, avec la volonté de Dieu, ils sont victorieux », a-t-il ajouté.
Une guerre d’usure qui dévaste le pays
Depuis avril 2023, le Soudan est plongé dans un conflit sanglant entre l’armée régulière, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhan, et les Forces de soutien rapide, issues initialement des milices janjawids et devenues une force militaire parallèle redoutée. Les combats ont provoqué des milliers de morts, des déplacements massifs de populations, et ont mis à genoux un pays déjà fragilisé par des décennies de guerre civile, de dictatures militaires et de crises économiques.
Alors que les efforts diplomatiques régionaux et internationaux n’ont pas encore permis de faire taire les armes, les deux camps revendiquent régulièrement des victoires sur le terrain, dans une guerre de communication aussi acharnée que les affrontements militaires.
L’avancée annoncée par le général Al Atta pourrait marquer un tournant stratégique dans le contrôle de la capitale, mais le conflit reste extrêmement volatile. Les observateurs appellent à la prudence face à l’escalade des combats dans les zones densément peuplées, redoutant un bilan humain encore plus lourd.
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