Dans un communiqué officiel, le vice-Premier ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, a vivement dénoncé les exactions perpétrées par les troupes rwandaises et leurs supplétifs du M23-AFC dans l’Est de la République démocratique du Congo. Assassinats, viols, épuration ethnique et tentative d’annexion rampante figurent parmi les faits alarmants relevés par les autorités congolaises.
Les autorités congolaises montent à nouveau au créneau pour alerter l’opinion nationale et internationale sur l’ampleur de l’agression orchestrée par le Rwanda à travers ses forces armées et leurs alliés du mouvement M23-AFC. Dans un communiqué publié à Kinshasa, samedi 29 mars, Jacquemain Shabani, vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, a dressé un tableau glaçant des violations récentes de la souveraineté nationale et des droits humains dans la partie orientale du pays.
Le document énumère une série de crimes perpétrés dans les zones actuellement sous occupation, notamment 73 cas d’assassinats et d’exécutions sommaires, accompagnés de violences sexuelles, de tortures, et d’autres traitements inhumains infligés à des civils congolais. Ces actes s’inscrivent dans une logique de terreur délibérée, visant à vider certaines zones de leur population autochtone, précise le communiqué.
Le vice-Premier ministre a également dénoncé des pratiques d’épuration ethnique, avec l’installation forcée de centaines de familles rwandaises dans les territoires conquis, dans une manœuvre que les autorités qualifient de « colonisation masquée ». La mise en place d’une administration parallèle, opérée par les milices pro-rwandaises, renforce cette volonté manifeste de balkaniser une partie du territoire national.
Autre fait grave souligné par le communiqué : la spoliation des biens publics, incluant la violation des immeubles et patrimoines de l’État. Ces actes, selon Kinshasa, confirment la volonté du régime de Kigali de s’installer durablement sur une terre congolaise qu’il convoite.
Jacquemain Shabani appelle la communauté internationale à sortir de son silence, à condamner sans ambiguïté cette agression et à soutenir la RDC dans son droit légitime à défendre son intégrité territoriale. Il a également réitéré l’engagement du gouvernement congolais à protéger sa population et à recouvrer, par tous les moyens, l’ensemble du territoire national.
Alors que l’Est de la RDC continue de vivre au rythme des combats et des déplacements massifs de populations, la dénonciation formelle de ces exactions vient rappeler l’urgence d’une solution politique et sécuritaire durable, fondée sur le respect de la souveraineté de la République démocratique du Congo et des droits fondamentaux de son peuple.
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