Au cours d’une journée culturelle organisée, le week-end dernier, dans l’une des écoles basées à Kinshasa, le Centre des Recherches en Arts du Spectacle Africain (Crasa) a représenté, pour une énième fois, la pièce théâtrale « conférence des oiseaux ». Entre la lutte contre le réchauffement climatique, le patriotisme et la gestion des déchets dans le milieu scolaire, cette œuvre mise en scène par Alexandre Mwambayi Kalengayi a prêché l’unité nationale. Elle a soutenu que, depuis 1960, la RDC n’a plus besoin d’une libération, mais plutôt du développement et de la construction. Une prise de conscience cruciale mais aussi une réponse au discours « fallacieux » tenu par les terroristes du M23/AFC, semeurs de discorde en complicité avec le Rwanda, en République démocratique du Congo (RDC).
Le Centre des Recherches en Arts du Spectacle Africain (Crasa) est touché par l’amour de la patrie. Le samedi 5 avril 2025, il a prêché l’unité nationale via la représentation de la pièce théâtrale « conférence des oiseaux » au complexe scolaire Les Gazelles à Kinshasa. « L’objectif c’est de faire prendre conscience aux congolais, plus particulièrement aux plus jeunes que personnes ne leur amène plus un discours fallacieux que nous venons libérer le Congo. On en a plus besoin. Ce Congo fut déjà libéré en 1960 c’est ce que les oiseaux on dit. Pensons plutôt à la construction et au développement du pays au lieu de libération. Cela devient un rituel nocif », s’est exprimé Alexandre Mwambayi Kalengayi, le metteur en scène de la pièce théâtrale.
Le discours fallacieux dont évoque Alexandre Mwambayi Kalengayi est celui de tous ceux qui prennent les armes contre la RDC, notamment les terroristes du M23/AFC. En complicité avec le Rwanda, ces sanguinaires sont les auteurs de la mort des milliers de congolais dans l’Est du pays. Au contrôle de certaines régions congolaises, ils ont un objectif : renverser le pouvoir du chef de l’Etat, Felix Tshisekedi. Car comme ils le prétendent, ils veulent libérer le pays. Voilà ce qui justifie la prise de conscience du Centre des Recherches en Arts du Spectacle Africain (Crasa).
Virtuosité
Vêtus en une tunique noire, cousue de manière à évoquer la forme d’un oiseau, neuf artistes du Centre des Recherches en Arts du Spectacle Africain (Crasa) ont interprétée la pièce théâtrale « conférence des oiseaux », dans la cour du complexe scolaire Les Gazelles. Devant un public constitué des plusieurs spectateurs dont les écoliers, parents et responsables de l’école, ils ont réussi à livrer le spectacle avec toute virtuosité. Le tout, dans une ambiance conviviale, ludique et éducative.
Hormis le thème de l’unité nationale, la pièce théâtrale « conférence des oiseaux » a également abordé d’autres sujets cruciaux comme la lutte contre le réchauffement climatique, le patriotisme et la gestion des déchets dans le milieu scolaire. Par-là, elle a mis en exergue l’invention et la destruction principale de l’humanité par l’homme, « Muntu », tout en lui instruisant à la bonne gestion des déchets.
Œuvre du réalisateur et écrivain britannico-français Peter Brook, la pièce théâtrale « Conférence des oiseaux » a été créée en 1975. Elle a été présentée pour la première fois lors de l’ouverture du Festival d’Avignon à Paris. Avec son adaptation dans la capitale Kinshasa, Alexandre Mwambayi Kalengayi, directeur artistique du Crasa, veut en tirer les parties émotionnelles compte tenu de la situation « nébuleuse » de l’Afrique centrale. Par son art, il tente d’apporter sa pierre à l’édifice dans l’unification de la nation congolaise menacée par les forces endogènes et exogènes. Son souci est de voir tous les congolais rester unis pour le développement et la construction du pays.
Christian Kamba