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20 avril, 2025 - 11:10:31
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Atrocités des RDF/M23 à Goma et Bukavu : Muyaya réitère la détermination de la RDC à obtenir justice

Lors de la présentation, le jeudi 10 avril à Kinshasa, du documentaire sur le « Carnage, martyr des femmes et des enfants lors de la prise et l’occupation de Goma et Bukavu par les RDF/M23 », le ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, a réaffirmé la soif collective de justice face aux atrocités commises par la coalition RDF/M23. Il a insisté sur la nécessité de continuer à collecter des témoignages et de rester vigilants et mobilisés jusqu’au départ des forces d’occupation. Dans son discours, il a clarifié le sens du terme « Poison Rwandais », soulignant qu’il ne s’agissait pas d’une stigmatisation, mais d’une dénonciation vigoureuse de la désinformation qui, selon lui, détournait l’attention des véritables enjeux de cette guerre, affectant gravement le développement de la République démocratique du Congo et la vie de son peuple.

La clôture de la cérémonie de projection du documentaire sur les atrocités perpétrées par l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23-AFC a offert au ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, l’opportunité de réaffirmer la soif collective de justice face aux atrocités commises par la coalition RDF/M23 et de dissiper une confusion persistante au sujet de la notion de stigmatisation. Il a souligné que l’expression « Poison Rwandais » n’a nullement pour but de stigmatiser un peuple, mais vise plutôt à dénoncer la désinformation qui envahit l’opinion publique, manipulée par des forces extérieures.

Le ministre Muyaya a commencé son intervention en mettant en lumière l’importance de démystifier le discours de haine véhiculé par certains acteurs politiques étrangers. Il a rappelé un incident particulièrement choquant, lorsqu’un sénateur rwandais, sur une chaîne de télévision nationale, a affirmé que « les femmes congolaises ne sont pas belles pour être ciblées par les militaires rwandais ». « C’est cela le vrai discours de haine qui est étatisé et qui, malheureusement, n’a subi le moindre mot de condamnation », a fustigé Patrick Muyaya. Cet exemple d’irrespect et de dévalorisation des Congolaises n’est qu’une illustration parmi tant d’autres des tentatives de déshumanisation, alimentées par une machine de désinformation bien orchestrée.

Le ministre a ensuite fait une analogie avec la pandémie de Covid-19 pour expliquer l’effet dévastateur des mensonges diffusés à grande échelle. « Lorsque vous êtes vacciné, très bien vacciné, mais qu’il y a des personnes qui diabolisent les vaccins, cela mène à des décès », a-t-il déclaré. De manière similaire, la propagation du « Poison Rwandais » dans l’opinion publique ne fait qu’alimenter la confusion et l’intolérance. Il a rappelé l’exemple des fausses informations qui ont circulé à Kinshasa, où il a été dit que des Baswahili étaient attaqués, des rumeurs qui ont semé la discorde et la violence.

La nécessité d’une conscience collective
Dans son discours, le ministre n’a pas manqué de souligner l’importance de la prise de conscience collective des Congolais face à ces manipulations. Il a exprimé sa satisfaction de voir que « de moins en moins, les Congolais accordent de l’attention à ce qui existait de l’autre côté », estimant que cette indifférence était une forme de résistance à la guerre psychologique à laquelle le pays fait face. « C’est aussi de cette manière que vous contribuez à mettre fin à cette guerre », a-t-il insisté, en soulignant que la stabilité et le développement du pays sont compromis par les effets dévastateurs de ce conflit.

Le ministre a également pointé l’impact direct de cette guerre sur les projets de développement de la RDC, comme la couverture santé universelle et la gratuité de la maternité, des initiatives qui bénéficieraient aux femmes congolaises mais qui sont constamment freinées par l’insécurité. « Tous ces avantages qui auraient pu profiter à nos femmes seront affectés parce que d’autres ont été affectées à l’époque », a-t-il déclaré, appelant à une mobilisation générale pour contrer les forces de déstabilisation.

Un combat à plusieurs fronts

Selon Patrick Muyaya, la RDC est déjà sur la voie de la victoire dans ce combat complexe et multidimensionnel contre l’agression. « C’est vrai qu’aujourd’hui, nous avons des parties du territoire qui sont provisoirement sous occupation. Et nous sommes déjà dans la voie de gagner cette guerre », a-t-il affirmé, précisant que ce combat se mène sur plusieurs fronts : militaire, économique et médiatique. Le ministre a également mis en exergue les récentes victoires diplomatiques et économiques de la RDC, notamment en évoquant l’action contre la multinationale Apple, qui a décidé de ne plus s’approvisionner en matières premières provenant de zones contrôlées par des forces illégales. Ce geste, selon lui, marque une reconnaissance par le géant américain de l’ampleur des crimes qui se déroulent dans la région.

Documentation des crimes de guerre
Dans sa conclusion, Patrick Muyaya a insisté sur l’importance de la documentation précise des crimes de guerre commis par l’agresseur, soulignant que la justice ne repose pas uniquement sur des images, mais sur des faits tangibles. « Nous avons aussi un travail qui doit nous permettre de réunir des éléments à opposer devant la justice », a-t-il précisé, insistant sur le fait que les responsables des crimes doivent être tenus responsables. Il a évoqué les démarches en cours pour poursuivre les responsables des atrocités, y compris la préparation d’actions judiciaires à l’international.

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