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2 novembre, 2025 - 05:41:23
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Piloté par l’ADPI-RDC pour un développement inclusif, Grand Inga : une nouvelle phase de relance engagée avec l’appui de la Banque mondiale

Symbole d’un rêve longtemps suspendu, le projet Grand Inga, l’un des plus vastes complexes hydroélectriques au monde, renaît sur les rives du fleuve Congo sous l’impulsion du président Félix Tshisekedi. Porté par une vision de développement national et régional fondée sur l’énergie propre, le chantier entre dans une nouvelle ère, non plus comme simple infrastructure, mais comme levier stratégique de transformation économique durable. Avec l’appui renouvelé de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement, Inga 3 devient le cœur d’un programme décennal, intégré et progressif, articulé autour du développement local, de la gouvernance et de la justice sociale. Cette relance, pilotée par l’Agence pour le Développement du projet Grand Inga (ADPI-RDC), marque peut-être l’acte fondateur d’un modèle inédit : celui d’un mégaprojet pensé d’abord pour les populations, avant même que les turbines ne tournent.

Après plusieurs années d’arrêt, le projet de construction du Grand Inga, immense complexe hydroélectrique sur le fleuve Congo, connaît un nouvel élan sous la présidence de Félix Tshisekedi. Considérant ce chantier comme une priorité stratégique pour la République démocratique du Congo (RDC), le chef de l’État a confié la direction générale de l’Agence pour le Développement du projet Grand Inga (ADPI-RDC) à Bob Mabiala, qu’il a nommé « cheville ouvrière » de cette relance ambitieuse.

En août 2023, ADPI-RDC a renoué le dialogue avec la Banque mondiale, amorçant la relance d’un programme d’assistance technique dédié au projet. Plusieurs missions préparatoires se sont ensuite succédé, témoignant d’un partenariat étroit entre les deux parties.

Un nouveau cadre programmatique sur dix ans

Lors des réunions de printemps de la Banque mondiale en avril 2024, Bob Mabiala a rencontré plusieurs vice-présidents de l’institution, en charge notamment des infrastructures, de la Société financière internationale (SFI), de la Garantie multilatérale des investissements (MIGA) et des sauvegardes sociales. Ces échanges ont abouti à une nouvelle approche du Grand Inga, conçue non plus uniquement comme un projet de production d’électricité, mais comme un programme de développement économique durable et holistique, s’étalant sur une décennie.

Dans ce cadre, le projet Inga 3 s’inscrit désormais dans un Programme de Développement (PDI 3) structuré autour de deux grands piliers. Le premier vise à appuyer le gouvernement congolais dans la préparation technique, financière, environnementale et sociale d’Inga 3, ainsi qu’à renforcer la gouvernance et les capacités institutionnelles. Le second pilier soutient la préparation du pays à l’accueil du projet, notamment par des investissements ciblés : développement communautaire autour du site, aménagement du corridor économique reliant la côte atlantique à Kinshasa en passant par Inga, et formation professionnelle.

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Bob Mabiala, Dg de l’ADPI-RDC

La Banque mondiale et la Banque africaine de développement (BAD) cofinanceront le programme, selon les conclusions de la dernière mission d’évaluation conjointe. Cette mission a pris en compte les études de faisabilité des infrastructures hydroélectriques (EDIRA) ainsi que du Projet d’Appui au Développement du Site d’Inga et de l’Accès à l’Électricité (PASEL).

Un financement en voie d’être bouclé

La négociation du financement du PDI 3 a été officiellement conclue le 16 avril 2025 entre le gouvernement congolais et la Banque mondiale. Seule reste désormais l’approbation formelle du conseil d’administration de la Banque mondiale, attendue dans les prochaines semaines, pour que le programme puisse entrer en phase opérationnelle.

En parallèle de ces aspects techniques et financiers, des consultations régulières sont menées avec les populations locales du Kongo Central, les ayants droit du site d’Inga et les habitants des camps de Kinshasa impactés par les centrales Inga 1 et 2, qui n’avaient jamais été indemnisés. Cette démarche vise à assurer une juste prise en compte des enjeux sociaux liés au projet.
Vers un impact local avant la mise en service

Le programme prévoit un volet significatif de développement communautaire et de formation, notamment à travers le renforcement des compétences des jeunes. Il est question de créer un centre de formation aux métiers de l’hydroélectricité, afin d’ancrer localement les bénéfices du projet.

« Il est temps de développer Inga 3 sous une formule qui génère des profits à la population avant même que les turbines ne commencent à tourner », a résumé un responsable de l’ADPI-RDC. Pour le gouvernement congolais, le projet Grand Inga dépasse la seule dimension énergétique : il constitue une clé essentielle pour bâtir un Congo uni, fort et prospère.

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