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15 novembre, 2025 - 01:45:21
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Le journaliste Éric Wemba explique pourquoi la censure de Kabila et du PPRD est une exigence républicaine

Éric Wemba ne parle pas pour meubler le débat — il tranche. En prenant fermement position pour la censure du PPRD et de Joseph Kabila, le journaliste brise le faux confort d’un relativisme médiatique qui confond opposition politique et entreprise de subversion. À l’heure où l’ancien président est accusé de soutenir une rébellion armée pro-rwandaise, continuer à lui offrir une tribune revient à désarmer moralement la République. Car en période de guerre, prétendre à la neutralité, c’est choisir son camp — celui de la trahison.

Depuis Paris, le journaliste Éric Wemba a jeté un pavé dans la mare. En s’exprimant ce mardi 4 juin sur la décision du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) de suspendre les activités médiatiques du PPRD et de son leader Joseph Kabila, il ne s’est pas contenté d’un simple commentaire. Il a pris parti — fermement — pour la République. Et il a raison.

Alors que certains observateurs, y compris dans les rangs de la presse congolaise, s’agitent au nom d’une liberté d’expression pourtant malmenée par ceux-là mêmes qu’ils défendent aujourd’hui, Éric Wemba a eu le courage de rappeler une vérité essentielle : la liberté de la presse ne saurait être le paravent d’une trahison nationale. Et Joseph Kabila n’est pas un opposant politique — il est un acteur subversif en connivence avec une rébellion meurtrière.

Une position lucide et courageuse

“Pourquoi Kabila, que nos services de sécurité identifient comme un rebelle, un terroriste qui finance le M23, ne devrait-il pas être censuré ?” s’interroge Wemba. La question est brutale. Mais elle a le mérite d’écarter le brouillard de fausse neutralité qui enveloppe encore, dans certains cercles, l’ancien président congolais. À l’appui de ses propos, le journaliste cite des précédents dans les grandes démocraties : en France, au Royaume-Uni, des groupes ou médias qui soutiennent des organisations armées contre l’État ne sont pas tolérés. Pourquoi la RDC devrait-elle être l’exception ?

Le CSAC n’a pas simplement réagi sur un coup de tête. Il s’agit de mesures conservatoires, prises en réaction à une menace avérée, documentée, assumée par les plus hautes autorités de l’État. Le président Félix Tshisekedi lui-même a publiquement désigné Joseph Kabila comme complice actif du M23. Les services de renseignement congolais, ainsi que l’auditeur général des FARDC, détiennent — selon leurs déclarations — des preuves accablantes de ses liaisons dangereuses avec les rebelles, y compris sur le plan logistique, financier et stratégique.

Le PPRD, une caisse de résonance pour l’ennemi

L’ancien parti présidentiel n’est plus ce qu’il prétend être. Il ne s’agit plus d’une formation d’opposition démocratique, mais d’une plateforme d’influence au service d’un projet insurrectionnel. En réactivant ses canaux médiatiques pour mettre en scène un Kabila “en consultation”, en posture d’homme providentiel, le PPRD tente de reconfigurer le récit national : le pyromane devient pompier, le complice du Rwanda devient médiateur. Une manipulation classique, comme l’a souligné Wemba, en référence à la propagande de guerre nazie.

L’analogie est dure, mais elle est pertinente. “Un mensonge répété finit par devenir une vérité”, disait Goebbels. Et c’est exactement ce que visent certains médias congolais acquis à la cause de l’ancien président. Sous couvert de débats et de consultations, ils banalisent une entreprise de déstabilisation nationale, et cherchent à réhabiliter un homme que tout désigne aujourd’hui comme un acteur clé du chaos qui ravage l’est du pays.

Les donneurs de leçon frappés d’amnésie

Les contempteurs du CSAC feraient bien de balayer devant leur porte. Car il y a une ironie cruelle à voir les partisans de Kabila se poser en chantres de la liberté d’expression, eux qui, lorsque leur chef était au pouvoir, n’hésitaient pas à faire taire la presse internationale au nom de la “sécurité nationale”. RFI, pour ne citer qu’elle, fut suspendue sur tout le territoire congolais à l’époque pour un simple reportage sur le M23. Où étaient donc ces défenseurs zélés de la liberté de la presse ? À genoux devant l’ancien régime.
Aujourd’hui, les rôles sont inversés. Kabila n’est plus l’homme fort de la RDC, mais un homme sous surveillance. Et cela change tout. “On doit traiter l’information de Kabila comme CNN a traité celle de Ben Laden”, tranche Éric Wemba. Une déclaration-choc ? Oui. Mais au fond, que dit-elle ? Qu’un homme soupçonné de collusion avec un groupe terroriste ne peut être considéré comme un simple opposant. Et qu’il est du devoir de l’État, dans un contexte de guerre, de protéger l’espace médiatique contre l’infiltration et la subversion.

La démocratie ne doit pas être un suicide

Le débat est clos. Il ne s’agit plus de savoir si Joseph Kabila a le droit de parler — il s’agit de savoir pour qui il parle, et contre qui il agit. La démocratie congolaise ne peut pas, ne doit pas se suicider au nom d’un pluralisme perverti. Le CSAC a agi en toute légitimité. Et ceux qui, comme Éric Wemba, osent le dire haut et fort, rendent un fier service à la République.
Car aujourd’hui, le combat n’est plus idéologique. Il est existentiel. Et dans ce combat, les médias ne peuvent être neutres entre la vérité et le mensonge, entre la paix et la guerre, entre la patrie et la trahison.
Ce que dit le CSAC

Le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication a annoncé le 3 juin 2025 la suspension de toute retransmission ou diffusion des activités du PPRD et de Joseph Kabila sur les médias audiovisuels congolais. Ces mesures conservatoires font suite, selon le CSAC, à des éléments convergents fournis par les services de renseignement établissant des liens actifs entre ces acteurs politiques et les groupes armés à l’est du pays.

Infos27

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