Alors que le choléra connaît une recrudescence inquiétante en République démocratique du Congo, le gouvernement a choisi de renforcer sa riposte et d’en appeler à la mobilisation de tous. Lors d’un briefing spécial tenu lundi 14 juillet à Kinshasa, le ministre de la Santé publique, Dr Roger Samuel Kamba Mulamba, aux côtés de son collègue de la Communication et porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a rappelé les mesures essentielles pour freiner la propagation de la maladie. Se laver régulièrement les mains au savon, consommer de l’eau bouillie ou traitée, couvrir les aliments, éviter l’automédication et se rendre immédiatement dans un centre de santé dès les premiers signes (diarrhée, vomissements) : autant de gestes simples, mais cruciaux. Avec des équipes médicales mobilisées, un traitement gratuit disponible et une coordination active avec les partenaires humanitaires, la RDC veut croire qu’à force d’engagement, de prévention et de solidarité, cette flambée peut être contenue.
La République démocratique du Congo ne reste pas les bras croisés face à la recrudescence du choléra. Lundi 14 juillet, lors du briefing presse tenu à Kinshasa, le ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale, Dr Roger Samuel Kamba Mulamba, entouré de son collègue de la Communication et porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya Katembwe, a exposé les actions entreprises dans le cadre de la riposte sanitaire et appelé à un engagement renforcé de l’ensemble des acteurs.
Des signaux d’alerte pris au sérieux
Le ministère de la Santé a révélé une hausse de 19 % des cas de choléra en une semaine, avec 2 085 cas recensés pour la semaine épidémiologique 27, contre 1 757 la semaine précédente. Face à cette accélération, les autorités ont rapidement ajusté leur réponse. Des équipes de surveillance, de traitement et de sensibilisation sont à pied d’œuvre dans les zones touchées. « Le choléra est une maladie qui tue vite, mais que l’on peut aussi guérir vite si elle est prise en charge tôt », a rappelé le ministre.
Grâce à une meilleure coordination, les structures de soins à Kinshasa et dans les provinces les plus affectées ont été dotées en intrants essentiels. Le personnel médical est mobilisé et correctement équipé. « Le traitement est gratuit et disponible », a affirmé le Dr Kamba Mulamba.
Le gouvernement congolais travaille en synergie avec les partenaires techniques et financiers, notamment l’OMS, l’UNICEF, Médecins sans frontières et d’autres ONG spécialisées. Cette coordination vise à renforcer la chaîne logistique, la distribution d’eau potable, ainsi que les campagnes de sensibilisation dans les communautés vulnérables.
Même si le coût global de cette riposte n’est pas encore entièrement chiffré, le ministre a salué l’engagement de tous ceux qui, sur le terrain, permettent à la réponse de gagner en efficacité.
La prévention, premier rempart
Les autorités rappellent que la meilleure arme contre le choléra reste la prévention. « Il faut absolument éviter l’automédication. Dès les premiers signes — diarrhées abondantes, vomissements — il faut consulter rapidement un centre de santé », a insisté le ministre. La déshydratation peut être fatale en quelques heures si elle n’est pas traitée.
La population est également invitée à appliquer scrupuleusement les mesures d’hygiène : se laver régulièrement les mains au savon, consommer de l’eau bouillie ou traitée, couvrir les aliments et nettoyer les ustensiles.
Des défis structurels, une volonté affirmée
Certes, les défis demeurent nombreux : insécurité dans certaines zones, accès limité à l’eau potable, routes difficiles, mobilité des populations déplacées. Mais la RDC fait preuve d’une volonté résolue.
Parallèlement à la gestion du choléra, les autorités restent attentives au Mpox, maladie virale encore présente dans certaines régions. Là encore, la détection précoce et l’isolement des cas sont essentiels pour éviter toute propagation silencieuse.
L’appel du gouvernement ne s’adresse pas qu’aux institutions. Chaque citoyen est concerné. « Le combat contre le choléra est l’affaire de tous », a insisté Patrick Muyaya. Il s’agit d’une responsabilité collective, où la vigilance individuelle contribue à la protection de la communauté.
Des campagnes d’information sont en cours. Les leaders communautaires, religieux et éducatifs sont appelés à jouer leur rôle de sensibilisation.
Préserver les plus vulnérables
En ligne de mire : la protection des enfants, des personnes âgées, des déplacés et du personnel de santé. Le gouvernement affirme que chaque décès évitable doit être perçu comme un échec collectif et que toutes les ressources doivent être mobilisées pour éviter le pire.
En misant sur l’action rapide, la solidarité et la prévention, la RDC veut faire reculer le choléra. Ce n’est pas la première fois que le pays fait face à une épidémie — mais avec l’expérience acquise, l’engagement des soignants, et la conscience collective des risques, la victoire contre cette flambée est à portée de main.
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