77.38 F
Kinshasa
16 juillet, 2025 - 18:46:56
Image default
La uneÉditoFlash InfosSécurité

[Editorial] La paix, une responsabilité collective

Un souffle nouveau parcourt les terres meurtries de l’Est de la République démocratique du Congo. Lundi 14 juillet, à Kinshasa, la Première ministre Judith Suminwa a accueilli deux voix puissantes du continent, Sahle-Work Zewde et Catherine Samba-Panza, porteuses d’un message d’espoir et de responsabilité. Un mois après la signature de l’accord de Washington, elles ont lancé un appel solennel : cet engagement, fruit d’une longue quête, doit désormais être fait sien par tous les Congolais, au-delà des institutions, au cœur même des communautés.

Cet accord, loin d’être un simple parchemin, est une promesse de renouveau. Il ouvre une voie vers la paix, fragile mais pleine de promesses. Les médiatrices de l’Union africaine rappellent avec force que la pérennité de cet espoir dépendra de la capacité de chacun à s’en faire l’artisan. La paix ne tombera pas du ciel : elle se construit, pierre après pierre, dans le dialogue, le respect et la volonté partagée.

À l’heure où les pourparlers de Doha tentent de dénouer les fils emmêlés du conflit, ce message résonne comme une invitation à transcender les différends. Il souligne qu’aucune recette universelle n’existe, que la complexité de cette région appelle une approche sensible, adaptée aux réalités multiples et aux blessures profondes.

Plus encore, cette visite incarne la force d’un leadership féminin qui bouscule les habitudes. La Première ministre Suminwa, première femme à diriger le gouvernement congolais, et ses deux invitées incarnent une nouvelle Afrique, où la voix des femmes s’impose comme une force de réconciliation et d’espoir. Elles portent la parole des oubliés — femmes, déplacés, victimes — et insufflent une humanité nécessaire aux négociations.

Le Panel de l’Union africaine, chargé de ce difficile travail de médiation, sait que la paix ne se décrète pas. Elle naît du courage, de la patience et de la détermination collective. À l’heure où les forces armées congolaises coopèrent avec leurs voisins et que les tensions restent vives, cet appel est un rappel vibrant : la stabilité ne sera réelle que si les Congolais font corps avec cet accord, s’approprient leur avenir commun.

Aujourd’hui, plus qu’un défi politique, la paix est une responsabilité partagée, un devoir sacré pour chaque citoyen. C’est dans cette union retrouvée que l’Est pourra enfin panser ses blessures, et que toute la RDC pourra espérer un avenir apaisé.

Le chemin reste long, mais il s’ouvre enfin. Que chacun entende cet appel, que chacun s’engage — car la paix n’attend que nous.

Pitshou Mulumba

ça peut vous intéresser

Laisser un Commentaire

Infos27.CD utilise des cookies pour améliorer votre expérience utilisateur. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En Savoir Plus