Quand sonne le glas des illusions guerrières, les fauteurs de guerre s’agitent une dernière fois. À court de souffle, la coalition RDF/AFC-M23 tente, dans un baroud de violence, de torpiller les efforts de paix patiemment construits. Mais que nenni : l’Histoire ne s’écrit pas au rythme des massacres. Les attaques coordonnées contre les FARDC dans les territoires de Kalehe, Masisi et Kabare ne sont que le spasme désespéré d’un projet criminel à bout de course. Face à ces violations flagrantes de la trêve, Kinshasa hausse le ton et refuse toute compromission.
Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) haussent le ton. Dans un communiqué publié mardi 15 juillet 2025, elles condamnent avec la dernière énergie une série d’attaques violentes menées par la coalition RDF/AFC-M23 contre leurs positions dans les territoires de Kalehe, Masisi et Kabare, dans la province du Sud-Kivu. Pour l’état-major congolais, il s’agit d’une violation flagrante de la trêve en vigueur et d’une provocation délibérée contre les efforts de paix.
Les faits rapportés par les FARDC dressent un tableau inquiétant d’une escalade planifiée et coordonnée. Le 12 juillet, les rebelles pro-rwandais ont attaqué les positions de l’armée congolaise dans les localités de Kamatembe et Kalao, situées dans le groupement de Mubuku (territoire de Kalehe), avant de lancer une autre offensive deux jours plus tard dans la localité voisine de Kashihe. Le 14 juillet, ce sont les positions de Mwendabandu, dans le groupement de Banyungu (territoire de Masisi), qui ont été prises pour cible par cette coalition rebelle, avec des combats qui se sont prolongés toute la journée.
Dans la même journée, une autre attaque est survenue à Batanga, dans le groupement d’Irambi Katana, territoire de Kabare.
Exactions contre les civils et sabotage du cessez-le-feu
Au-delà des cibles militaires, les FARDC alertent sur des exactions graves commises contre les populations civiles dans ces zones d’opérations. « Il sied de signaler que plusieurs violations des droits humains contre la population civile sont enregistrées », souligne le communiqué signé par le major Nestor Mavudisa Kamba Mayoyo, porte-parole de la Troisième Zone de Défense. Si aucun bilan chiffré n’est fourni, les termes employés révèlent l’ampleur des violences documentées sur le terrain.
Pour Kinshasa, ces attaques s’inscrivent clairement dans une logique de rupture des engagements pris dans le cadre du cessez-le-feu. « Ces actes ignobles constituent non seulement une violation intentionnelle de la trêve, mais aussi une tentative de saboter délibérément le processus de paix en cours », fustige le porte-parole militaire.
Une stratégie de la terre brûlée ?
En multipliant les assauts dans plusieurs territoires en moins d’une semaine, la coalition RDF/AFC-M23 démontre une volonté manifeste de torpiller tout effort de désescalade. Le ciblage simultané de localités réparties sur trois territoires (Kalehe, Masisi, Kabare) évoque une stratégie de harcèlement coordonné visant à étendre l’instabilité dans l’Est du Congo.
Alors que le gouvernement congolais mise sur les voies diplomatiques, les rebelles semblent persister dans une logique militaire. En adoptant un comportement de plus en plus brutal, ces groupes armés aggravent la crise sécuritaire et humanitaire dans la région, déjà marquée par des déplacements massifs et des exactions à répétition.
L’armée congolaise appelle les partenaires internationaux à « tirer toutes les conséquences de cette nouvelle série de provocations ». Kinshasa affirme rester engagée pour la paix, mais prévient : « La République ne tolérera aucune remise en cause de son intégrité territoriale. » Une ligne rouge que les rebelles RDF/AFC-M23, soutenus par le Rwanda, semblent vouloir franchir chaque jour davantage.
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